"Quelques nouvelles des recherches du Class40 150. A la suite du naufrage, nous avions rapidement constitué une équipe pour organiser la récupération du bateau, en accord avec notre assurance." Louis Duc, qui, avec son équipier, avait dû évacuer son Class40 en urgence en décembre, raconte la suite des opérations.
Credit : Ch.Breschi
Dernière position le 31 décembre à 8h
Le 31 décembre, une partie de l'équipe était dans l’avion pour Horta afin de rassembler le matériel sur place et être prêt à appareiller le 1er janvier au soir à bord d'un bateau de pêche, réarmé pour l’opération. Nous savions que nous avions un créneau météo correct devant nous pour aller sur zone, travailler sur place et revenir à faible vitesse.Notre balise de positionnement qui, depuis le naufrage, envoyait de façon aléatoire des positions jusqu’à 8 fois par 24h les jours de temps calme (réglage d’origine), nous a transmis une dernière position le 31 décembre à 8h du matin.
Pendant 24h, nous avons espéré une nouvelle position, au moment où les conditions sur place se calmeraient, mais plus rien.
Rien n’a été repéré
Dans l’équipe, nous avions intégré Hervé Laurent, navigateur et spécialiste en météo ayant une grosse expérience de ce genre de situation, afin qu’il puisse nous guider sur les créneaux météo et l’organisation de l’opération. A la perte de positionnement, il a travaillé à la simulation de la trajectoire pour estimer la dérive de l’épave.Le créneau météo de la journée du 2 janvier était parfait pour travailler. Nous prenons la décision, en accord avec l’assurance, de faire appareiller l’équipage le soir du 1er janvier afin qu’ils puissent être sur le point estimé par Hervé (Laurent) dès le lever du jour, le lendemain. Le beau temps est avec eux, la visibilité aussi. Ils ont passé la journée à quadriller cette zone sur un périmètre de 10 milles, sans succès.
Mais rien n’a été repéré qui puisse être issu du Class40.
Une dépression arrive sur zone
Le lendemain, la météo se gâte : une dépression arrive sur zone. Il y a trop d’incertitudes. Nous décidons d’abandonner les recherches afin que l’équipe soit à l’abri, au port, avant la tombée de la nuit.Nous avons perdu la trace du Class 40 150 Pinocchio.
Une nouvelle page doit commencer.
Merci à Jean-Philippe Joly, Amaury, Alan Roura, William d’avoir pris du temps pour nous prêter du matériel. Merci à Rom arrangé d’être revenu de vacances pour ouvrir la boutique. Merci à toute l’équipe qui s’est démenée pour y arriver ! Merci aux Açoriens qui, une fois encore, ont fait preuve d’une immense gentillesse."
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Source : Louis Duc
