Convoyage retour pour Charlie Dalin, le vainqueur de la Jacques Vabre découvre l'IMOCA Apivia en solitaire - ITW

Charlie Dalin et APIVIA ont entamé vers 23h (heure française) ce mercredi le convoyage de retour du Brésil, direction les Açores. Cinq jours après sa victoire sur la Transat Jacques Vabre en IMOCA, le skipper renoue déjà avec son exercice de prédilection : le solitaire. L’occasion de parfaire sa maîtrise du bateau en vue du Vendée Globe 2020. ITW hier avant son départ.


Crédit : M Horlaville

Vous repartez déjà en mer ?

Charlie Dalin : « Je ne me voyais pas attendre le printemps et The Transat pour découvrir la navigation en solitaire à bord d’APIVIA. J’ai pu me reposer, et j’ai désormais hâte d’être face à moi-même, c’est pour cet exercice que nous avons construit l’Imoca APIVIA. C’est le moment d’y aller. J’avais hésité à partir en solitaire pendant la phase de préparation, mais cela serait arrivé trop tôt, il fallait avant tout le fiabiliser. »


Quels objectifs poursuivez-vous ?

Charlie Dalin : « Il faut que je découvre encore plus le bateau, pour voir ce qu’il faudra faire cet hiver pour le rendre encore plus rapide et aussi fiable. Ce retour en solitaire me permettra de valider ma qualification pour le Vendée Globe. »


Ce sera votre première sortie tout seul ?

Charlie Dalin  : « Il va falloir que je trouve mon rythme. Météo, manœuvres, forme physique, réparations, vie du marin… Pour toutes ces choses, je n’aurai pas Yann (Eliès) cette fois-ci pour m’aider. On sera deux fois moins à bord, et ce sera quatre fois plus dur !

Je vais y aller tranquillement, la météo sera plutôt clémente durant les 36 premières heures. Puis il y aura le Pot-au-noir, que j’aborderai ce week-end. Mais je ne ferai pas le convoyage en avançant sous-toilé. 

La fin du convoyage se fera en équipage : il y a beaucoup plus de trafic dans le tronçon entre les îles et la Bretagne, et il faudra certainement attendre une bonne fenêtre météo. On ne va pas faire courir de risques inutiles, pour moi et pour APIVIA, qu’un gros chantier d’hiver attend. »


Comment le skipper tire les leçons de son premier voyage en solitaire sur un nouveau bateau ?

Charlie Dalin : « Je note tout : mes manœuvres, ce que je mange, mon état de fatigue, les changements de voile. Je fais du solitaire depuis longtemps, ce sont des données très importantes. Par ailleurs, je travaille avec le centre européen du sommeil : je vais embarquer un casque pour pouvoir analyser mes cycles de sommeil pendant une traversée. »

Source : Apivia