A quelques jours du départ de la Transat Jacques Vabre, qui part du Havre dimanche 27 octobre prochain, focus sur le tandem IMOCA Yannick Bestaven - Roland Jourdain (Maître CoQ) qui fait office de parfait outsider et peut raisonnablement viser le Top 5. "Il nous faudrait plutôt une vraie Transat Jacques Vabre, bien complexe et ‘roots’, pour espérer faire un très beau résultat."
Crédit : Y Zedda
Une suite logique
En tout début d’année, Yannick Bestaven a acheté Maître CoQ (ex Safran) à la société de Roland Jourdain, Kaïros. « Roland et son équipe m’ont livré le bateau avec le mode d’emploi. Mais en plus ils ont été à bord pour me permettre de le prendre en main, lors de sessions d’entraînements à Cascais (Portugal) en février et mars. J’ai bénéficié d’un apprentissage accéléré et gagné énormément de temps », raconte Yannick Bestaven.Au moment de choisir son co-skipper pour la saison et en particulier la Transat Jacques Vabre, le Rochelais a tout naturellement pensé à Roland Jourdain.
Partage d'expérience
Si Roland Jourdain a dans un premier temps eu un rôle de transmission auprès de Yannick Bestaven, les deux marins naviguent aujourd’hui sur un pied d’égalité. Yannick s’est approprié la machine qu’il connaît aussi très bien et l’apprentissage est valable dans les deux sens.« Désormais, nous sommes dans une logique de partage d’expérience, d’échange, de mise en commun de nos connaissances. C’est la base de la réussite d’un double », souligne Yannick Bestaven.
« Avec un podium, la caïpirinha passera mieux ! »
Quand on les interroge sur leurs ambitions sportives, Yannick Bestaven (double vainqueur de l’épreuve en Class40) et Roland Jourdain (vainqueur en IMOCA en 2001) sont en phase : le Top 5 semble un objectif raisonnable et atteignable même si la concurrence sera rude. « Mais avec un podium, la caïpirinha passera encore mieux ! », affirme Roland Jourdain.« Nous sommes bien conscients du manque de ‘carbu’ que nous avons à certaines allures face à d’autres IMOCA avec leurs immenses foils d’albatros. Si le schéma météo est facile, avec des allures débridées dès le début, ce sera difficile pour nous. Il nous faudrait plutôt une vraie Transat Jacques Vabre, bien complexe et ‘roots’, pour espérer faire un très beau résultat. Yannick a le couteau entre les dents et j’aime aussi quand le bateau va vite. Alors on va faire le maximum, dans la bonne humeur ! »
Source : Mer et Media