Francis Joyon rallonge la route sur La Mauricienne : "Mais je vais vite !" - Record

Alors que les marins de la Transat Jacques Vabre ont quitté Le Havre hier, Francis Joyon enchaine les journées à plus de 600 milles par 24 heures ! Malgré une route éloignée de la route directe, au large du Brésil, le maxi-trimaran IDEC SPORT possède encore ce lundi 266 milles d’avance sur le temps du record de La Mauricienne. "Je suis au maximum du potentiel du bateau, sans pour autant le rudoyer."


Credit : F.Van Malleghem


Francis Joyon accepte avec philosophie la trajectoire rallongée suivie par son maxi-trimaran IDEC SPORT au large du Brésil. Le cap qui le rapproche des côtes brésiliennes fait partie de plans méticuleusement réfléchis avec le complice météo à terre Christian Dumard.


Encore 266 milles d’avance

Car Francis Joyon profite à fond des excellentes conditions de navigation qui s’offrent à lui pour solliciter ce trimaran qu’il connait désormais par coeur. Son avance sur la trace imprimée voici 10 ans à bord d’IDEC deuxième du nom semble fondre, passant de 427 milles à l’amorce du week-end dernier, à « seulement » 266 à la mi journée.

Une réalité toute relative puisque sur le plan d’eau, c’est bien un décalage de plus de 650 milles en latitude qu’a su créer Francis. Une longue route que Francis Joyon va prolonger durant encore au moins deux jours, avant de se faufiler à l’avant d’une dépression en formation dans le sud Brésilien, et qui lui servira de tapis roulant pour foncer au portant vers la pointe australe de l’Afrique.


"Je rallonge « un peu » la route, mais je vais vite"

« Je suis dans un bel alizé, très stable et sur une mer apaisée ; des conditions rares et idéales pour aller vite sans solliciter trop le bateau. Je rallonge « un peu » la route, mais je vais vite. Les conditions permettent de régler le bateau à la perfection. Je peux dire que je suis au maximum du potentiel du bateau, sans pour autant le rudoyer. »

IDEC SPORT devra gérer une petite phase de transition lorsque l’alizé commencera à s’étouffer et dans l’attente du renforcement de la dépression quelque part au large de la baie de Rio. Les étraves  s’orienteront alors progressivement vers l’Est et Francis Joyon reprendra cette chevauchée à l’avant d’une dépression, en route cette fois vers le célèbre Cap de Bonne Espérance.


A 14 h

Avance : 226 milles
Distance au but : 5 266.3
Sur les dernières 24 h : 23.5 noeuds -  564.9 nm parcourus

Source : Mer et Media