Clarisse Cremer et Armel Le Cléac'h se livrent avant le départ de la Transat Jacques Vabre avec Banque Populaire

À la veille du départ de la Transat Jacques Vabre, l’excitation monte. Clarisse Crémer découvre l’effervescence de ces moments à part avant une prestigieuse course au large. Armel Le Cléac’h, lui, s’apprête à vivre son 6e départ dans cette transatlantique. Avant de s’élancer, ils confient leurs impressions, bien décidés à tirer le meilleur de Banque Populaire X avant de donner rendez-vous à Salvador de Bahia.


Crédit : V Curutchet

Clarisse Crémer : "La Transat Jacques Vabre est une étape"

« Même si j’ai déjà participé à la Mini Transat et à la Solitaire du Figaro, c’est la première fois que je vis un départ d’une course avec autant de sollicitations. Certes, cela nécessite une sacrée dépense d’énergie mais, à la différence de mes expériences précédentes, j’ai la chance d’être toujours entourée par une équipe très soudée et habituée à gérer ce type d’événement. J’aborde vraiment cette Transat Jacques Vabre comme un entraînement intensif, c’est une nouvelle opportunité pour progresser à bord. 

J’ai été malade ces derniers jours et ça m’était déjà arrivé en mer ces dernières semaines : je pense que c’est surtout psychologique et je suis certaine qu’une fois à bord, il n’y aura aucun souci. Pour décompresser, je lis depuis que je suis au Havre, j’ai d’ailleurs terminé un roman policier.

La Transat Jacques Vabre est une étape et il y en aura d’autres ensuite, à commencer par le convoyage que je ferai en solitaire à l’issue de la course. Ces derniers jours ont été un peu frustrants parce qu’on passe très peu de temps sur le bateau. Je ressens vraiment ce besoin d’être dessus, d’y être encore plus à l’aise et de continuer à tisser un lien fort à son bord. 

Armel est le meilleur guide pour y parvenir, progresser et se sentir le mieux possible. Bientôt, je serai seule à la barre. Mais avant, je compte bien profiter de la chance d’être avec un marin comme lui et de tout faire pour n’avoir aucun regret. »


Armel Le Cléac’h : "Ce n’est pas désagréable d’aborder la course plus détendu !"

« L’objectif, contrairement à ce que j’ai pu connaître par le passé, n’est pas de viser la victoire. Ce qu’on souhaite avant tout, c’est d’arriver au Brésil et que Clarisse puisse poursuivre son apprentissage et continue à emmagasiner de l’expérience. Mais le fait d’avoir moins de pression, nous permet aussi de préparer le départ avec davantage de sérénité. On rentre progressivement dans notre bulle : on étudie la météo, on discute ensemble des choix de voile.

Nous avons les capacités d’être dans la bagarre, notamment avec les bateaux à dérive. Le schéma météo montre une route stratégique avec beaucoup de changements de bords à tirer, un départ très technique en partant au près avant de retrouver des gros coefficients de nuit. Il ne s’agira donc pas seulement d’une course de vitesse et ce n’est pas pour nous déplaire : nous aurons une petite carte à jouer et on aura la possibilité d’être bien positionnés. 

C’est à nous de faire fructifier cette belle alchimie que l’on a façonnée ces derniers mois. Je vais tout faire pour que Clarisse gagne en confiance à l’arrivée à Salvador de Bahia, afin qu’elle se focalise ensuite sur la navigation en solitaire et prépare l’ascension d’un autre géant : le Vendée Globe. »

Source : BPCE