Le départ de Brest Atlantiques reporté : "Il n’est pas raisonnable de lancer les Ultim dans ces conditions"

Confrontés à des conditions météo tempétueuses, les organisateurs de Brest Atlantiques ont décidé de reporter le départ, initialement prévu dimanche 3 novembre à 13h02. "C’est évidemment un regret d’être contraints de reporter le départ mais il n’était pas possible de faire autrement."


Credit : A Courcoux


« Un fort coup de vent est attendu à partir de vendredi soir et jusqu’à dimanche après-midi, générant une mer très formée dans le Golfe de Gascogne avec des creux de 8 mètres, il n’était pas raisonnable de lancer les « Ultim » dans ces conditions », indique le directeur de course Jacques Caraës.

Directeur général de Brest Ultim Sailing, société organisatrice de Brest Atlantiques, Emmanuel Bachellerie ajoute : « C’est évidemment un regret d’être contraints de reporter le départ mais il n’était pas possible de faire autrement, c’est le lot de notre sport. Prendre le maximum de précautions pour la sécurité des marins et l’intégrité des bateaux est la priorité absolue ».

La date de ce départ sera annoncée dès que possible par les organisateurs, qui suivent de très près l’évolution de la situation météo : « La première fenêtre disponible sera prise », conclut Emmanuel Bachellerie.

"La décision a été unanime," les marins racontent

Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) : « Ce report est complètement normal. C’est une question d’humilité que nous devons avoir en tant que marins, nous devons même montrer l’exemple. Dans une situation pareille, on se doit de dire qu’il ne faut pas y aller. Cette décision a été accueillie par les marins de façon collégiale, il n’y a pas de gros bras dans ces cas-là, nous sommes un sport qui a une certaine maturité, on ne joue pas face à la nature. »

Yves Le Blévec (Actual Leader) : « Ce report est évident, on voyait le coup venir depuis une semaine, il n’y a rien de surprenant, la question de partir ne s'est pas posée, on ne peut même pas sortir du Goulet de Brest dans ces conditions. »

Gwénolé Gahinet (Trimaran Macif) : « La décision a été unanime. Il y a une sacrée tempête qui passe ce week-end, ça paraissait évident de ne pas partir dimanche. Rien que les manœuvres de port dans des rafales à 40 nœuds sont très compliquées, ce n’était donc pas raisonnable de partir. Ensuite, il y a la mer qui complique tout. Nous allons prendre le premier créneau qui se présente la semaine prochaine. Nous avons quatre bateaux qui ont à peu près la même vitesse, je pense que nous allons arriver à trouver un créneau pour quitter le Golfe de Gascogne rapidement, on ne va pas rester là un mois. »

Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) : « Ce n’est pas qu’on ne peut pas affronter ces conditions, mais c’est toujours compliqué de les affronter dès le début, près des côtes, dans un endroit où la mer est souvent très mauvaise. Et si on a un problème, on engage des secours, donc les vies des sauveteurs. Par rapport à la classe, je pense que c’est plus intelligent de ne pas aller mettre les bateaux en danger, on a tous la Route du Rhum en tête, la flotte est encore jeune, on ne va pas faire n’importe quoi. Cette décision a fait l’unanimité, personne n’a dit qu’il avait envie d’y aller. »

Les quatre Utim Macif, Sodebo, Gitana 17 et Actual Leader resteront donc à quai dimanche 3 novembre.

Source : C.Muller