Dernier acte de la saison sur le SailGP. Devant leur public, les Français empochent leur seule et unique victoire de la saison. Dimanche devant le Vieux Port de Marseille, il fallait jouer la pression. Résister à celle liée à l’enjeu du résultat et aller chercher celle produite par le vent. C’est ce qu’ont réussi à faire les Français en ouverture de cette dernière journée, puis les Australiens lors du combat singulier face à leur seul vrai rival de l’année, l’équipe japonaise emmenée par Nathan Outteridge.
Crédit : E Stichelbaut
Les Australiens emportent pour 13 secondes
Le duel ultime entre l'Australie et les Japonais a tenu ses promesses en termes d’intensité car les Japonais, partis en tête, ont mené pendant la moitié de la course, avant que le bateau vert ne les double sur le fil à la deuxième porte sous le vent. Chaque croisement s’est joué au contact, parfois à moins d’une longueur. Sur la ligne d’arrivée, les Australiens ne l’emportent que de 13 secondes. 13 secondes à un million de dollars qui reviennent ce soir – un peu logiquement – au groupe qui a dominé cette année inaugurale de SailGP. Aujourd’hui, on a assisté à des régates, des vraies, de celles qui vous font vibrer du top départ à la ligne d’arrivée et qui vous donnent les larmes aux yeux tant la victoire est belle. Il y a d’abord celle des Australiens de Tom Slingsby, sacrés rois de la saison. Et puis, il y a celle des Français qui arrachent la seule manche en flotte devant leurs supporters.5e de la saison, les tricolores finissent en beauté
L’autre raison de se réjouir est la victoire française lors de la seule et unique manche en flotte courue aujourd’hui dans les petits airs. Il a fallu retenir son souffle jusqu’au bout, car la hiérarchie a été bousculée à chaque risée. Malgré un départ moyen, les Français ont cru en leur chance, sont restés alertes, les yeux ouverts sur le plan d’eau, pour aller chasser les effluves de vent d’Est. Mais il leur a fallu doubler les Chinois et les Américains avant de pouvoir savourer cette victoire à la maison. La première de l’année.Les Français terminent 5e de la saison, un résultat à juger à l’aune du contexte de départ : les tricolores n’ont eu que très peu de temps de navigation (une quarantaine de sessions, voir les statistiques plus bas) pour se mettre au niveau des tops teams, notamment des barreurs Australiens ou Japonais qui ont déjà l’expérience d’une ou deux America’s Cup sur ce type de bateaux.
En 2020, le circuit s’étoffe avec sept actes au lieu de cinq, le premier ayant déjà été annoncé : ce sera Sydney (Australie) les 28 et 29 février. D’autres équipes pourraient aussi se joindre au concert des nations a indiqué Russell Coutts. Les Français seront de la partie avec des ambitions revues à la hausse.
Source : V Bouchet