Quelques jours après la mise à l’eau de son Imoca Advens for Cybersecurity, Thomas Ruyant et Antoine Koch s'alignent dès aujourd'hui sur le Défi Azimut. L’équipe de TR Racing avance désormais pas à pas dans la montée en puissance du plan Verdier. Elle s’appuie sur un calendrier serré mais idéal pour préparer la Transat Jacques Vabre.
Thomas Ruyant : "la base est superbe"
« Nulle mauvaise surprise à déplorer » souligne Thomas Ruyant, le skipper de Advens for Cybersecurity. « Les sensations sont extraordinaires ! Le bateau est sain, la base est superbe, tous les systèmes fonctionnent et la qualité du travail est absolument remarquable. »Thomas Ruyant, appuyé par Antoine Koch et Laurent Bourguès, s’attache désormais à décrypter le bolide. « Il nous faut à présent naviguer dans toutes les conditions possibles. Nous avons une vision très précise de ce que nous allons faire ces prochaines semaines, jusqu’au départ de la Transat Jacques Vabre. Chaque sortie sert un objectif. Nous n’aurons pas de temps mort d’ici au Havre. »
Le Défi Azimut dès cet après-midi
Le Défi Azimut débute ce mercredi : en double et en équipage, lors de « runs » de vitesse et au large. « Je vais en outre passer 48 heures avec Antoine (Koch). Nos premières expériences en double se sont admirablement passées. On communique bien et on a grand plaisir à découvrir ensemble ce bateau. »Antoine Koch : "le lien entre la théorie et la réalité"
« J’ai grand plaisir à disputer la Transat Jacques Vabre comme co-skipper de Thomas. J’ai collaboré à la construction de son bateau et on va ensemble faire le lien entre la théorie et la réalité. Il faut trouver le mode d’emploi du bateau. J’ai la double casquette marin-architecte pour précisément pouvoir aider Thomas à décrypter le bateau lors de la Transat Jacques Vabre. »« On doit d’ici à la Transat Jacques Vabre fiabiliser tous nos systèmes, notamment électroniques, pilotes... Les nouveaux bateaux s’annoncent très violents, avec de chocs terribles dans la mer. Il faut réapprendre à se servir de ces bateaux.
Nos foils ont moins de trainée et fonctionnent mieux dans le petit temps. On a besoin de moins de puissance et les foils soulagent très tôt le bateau. On a aussi la possibilité d’ajuster la puissance en finesse en jouant sur l’incidence du foil. On peut régler cela depuis le cockpit avec un vérin. »
« Cela fait 3 ans que je n’ai pas fait de transat. J’ai été très investi côté design et c’est bien de sortir de l’ordinateur. Les outils de simulation des architectes ont beaucoup progressé, mais il y a des choses que les ordis ne voient pas, notamment la limite d’utilisation de ces bateaux qui sont de plus en plus exigeants. Il faut rendre ces bateaux plus faciles à exploiter et ce n’est qu’en naviguant que les architectes trouveront les solutions. »
Par la rédaction
Source : TB Press