Le tout nouveau foiler, plans Verdier, de Thomas Ruyant a été mis à l'eau hier. Au terme de près de 50 000 heures de travail, dont plus de la moitié chez Persico à Bergame (Italie), l'IMOCA Advens for Cybersecurity a rejoint son élément naturel à Lorient. « On s’attend à un bateau fougueux. Ca va être violent ! »
Credit : E.Allaire
"Un gros travail de notre bureau d’études"
Lignes tendues, centre de gravité rabaissé, plan de voilure reculé, bas de franc bord avec ce pont "en bassine", Advens for Cybersecurity ne présente pourtant pas la carène la plus extrême. "Le bateau est innovant sur de nombreux aspects et tout n’est pas issu de Guillaume Verdier. Il y a eu aussi un gros travail de notre bureau d’études, qui a apporté son vécu propre et son expérience, combinés à mes envies. » poursuit Thomas Ruyant.« Je souhaite encore voir la mer quand je navigue et je n’ai pas opté pour un cockpit totalement fermé. J’ai préféré ajouter un hublot qui me permet d’observer l’avant du bateau tout en effectuant mes manoeuvres."
Foils et plan de voilure extrêmes
Carène moins extrême, robustesse des systèmes, ergonomie pensée pour Thomas, c’est bien du côté des foïls et du plan de voilure que TR Racing a joué la carte des choix les plus extrêmes. « Nous avons musclé la coque, en renforçant les zones autour des foils, et en optant pour ce pont qui apporte de la rigidité. Cela nous autorise à voir plus grand en matière de foils qui sont vraiment immenses."Et cette orientation a été indissociable d’une profonde réflexion menée conjointement avec Antoine Koch autour du plan de voilure. "Celui-ci est très reculé." explique Thomas Ruyant. "Il est surtout très inspiré des multicoques, puisque nous allons naviguer à des vitesses proches de celles des voiliers à plusieurs coques.
Nos outriggers limitent habituellement le réglage de nos voiles d’avant. Nous les avons voulu plus petites et plus plates, mieux adaptées aux angles que nous serons amenés à choisir en appui sur nos foils."