Même si la compétition la plus âpre de la Rolex Fastnet Race se jouera au sein même des Classes, la récompense ultime est de remporter la Fastnet Challenge Cup, saluant le meilleur temps compensé établi en IRC. Le défi est d'autant plus difficile cette année avec une flotte de 336 bateaux, hors 60 pieds ! De nombreux anciens vainqueurs s’élanceront de Cowes ce samedi midi pour le départ de la 48e édition.
Crédit : L Habib
Au cours des trois dernières éditions, les équipages français ont trusté la Fastnet Challenge Cup. Didier Gaudoux et l'équipage de son JND39 Lann Ael 2 reviennent en tant que Champions en titre. Cette saison, Lann Ael 2 a participé au programme offshore du RORC au Royaume-Uni (son meilleur résultat étant une 7ème place sur Myth of Malham).
Depuis 2017, Lann Ael 2 a été modifié en double safran, ce qui, selon Didier Gaudoux, a nettement amélioré ses performances au reaching dans le vent soutenu, aux dépens de conditions plus légères et de sa vitesse au près. Son plan de voilure a été clairement agrandi, augmentant ainsi son rating.
Celui à ne jamais sous-estimer est Géry Trentesaux, vainqueur en 2015 avec le JPK 10.80 Courrier Du Leon. Alors qu'il courait en IRC 3, il terminait en milieu de flotte des IRC 1 (malgré un OCS et 40 minutes de retard pour repartir à cause de la marée).
Géry Trentesaux revient cette fois avec Courrier Recommandé, un JPK 11.80 plus récent. Mis à l’eau l’année dernière, il a remporté la Rolex Middle Sea Race en octobre. Depuis « nous avons changé beaucoup de choses et beaucoup de voiles » explique son propriétaire. « Le bateau est assez rapide au près et au reaching mais pas très véloce au portant dans du vent medium. »
Pour remonter plus loin, l’ancien Rán II de Niklas Zennström, qui a remporté deux victoires consécutives dans la Rolex Fastnet Race en 2009 et 2011, revient sous le nom de Sorcha, de Peter Harrison. Son équipage intègre plusieurs membres ayant participé à ces victoires, dont l'ancien skipper Tim Powell et le navigateur Steve Hayles.
Point météo
Mère Nature semble sourire aux bateaux de petite taille ou de taille moyenne, avec un vent très faible prévu pour le jour du départ. Libby Greenhalgh, météorologue de la course : « Cela parait encore très léger, assez délicat et instable car il y a des orages à l'intérieur des terres qui n'aideront pas la brise thermique à s’installer. » Heureusement, les quelque 400 bateaux, allant des trimarans Ultim de 32 mètres au Contessa 32 Ascent de la famille Rogers, devraient réussir à s’extirper du Solent avec la marée descendante.Pour samedi, il faudra jouer au maximum avec les courants de marées et la brise thermique.
La bonne nouvelle est que pour la plupart des marins, le franchissement de la mer Celtique à l’aller et au retour du Fastnet Rock devrait être rapide avec un vent de sud-sud-ouest, généré par une dépression statique à l'ouest de l'Irlande, pouvant atteindre 20 à 25 nœuds.
Selon les prévisions actuelles, les bateaux IRC 1 et IRC 2 semblent privilégiés.
Source : RORC