Franck Cammas revient sur la qualif' de Gitana 17 avec Charles Caudrelier : "Brest Atlantiques, une course de fond"

Le 29 mai, le binôme Cammas - Caudrelier découvrait pour la première fois le Maxi Edmond de Rothschild au large de Lorient pour une sortie de mise en place technique. Dès le lendemain, Gitana 17 prenait le départ de l’Armen Race. Après la victoire sur la Rolex Fastnet Race, les vacances n’étaient pas au programme pour Franck Cammas et Charles Caudrelier, qui en profitaient pour se qualifier pour la Brest Atlantiques. "La qualif' était parfaite pour prendre nos marques en double."


Credit : Y.Riou


Dans les premières semaines, le duo de skippers privilégie l’équipage

« Franck aime procéder ainsi. L’équipage permet un apprentissage technique plus rapide car on pousse sur la machine et le programme s’y prêtait parfaitement. Cette première phase de découverte, avec la Fastnet pour finir, a été très riche en enseignements et je crois que nous avons su en tirer le meilleur malgré un timing relativement serré. 

La qualif était parfaite pour prendre nos marques en double. C’est un format exigeant, peut être même plus que le solitaire d’ailleurs, car à deux, tu es toujours à fond. Au regard de ça, notre course de fin d’année est un gros challenge ! Mais je me sens vraiment bien avec ce bateau, il est très sain et rassurant », confiait Charles Caudrelier.


Qualif' en poche, Franck Cammas : "il nous reste beaucoup à faire"

« C’était notre première sortie dans cette configuration et nous avons fait un beau parcours de qualification avec des conditions variées mais sans avoir eu vraiment du vent fort (pas plus de 25 nœuds). Nous avons eu la chance de trouver une fenêtre météo avec beaucoup de portant notamment sur toute la descente le long du Portugal puis sur le retour nous avons été chercher une dépression dans le Sud irlandais pour rentrer vers la Bretagne plein Est en avant d’un front. Ces deux séries de portant à hautes vitesses étaient encore une belle opportunité d’apprentissage. 

Manœuvres à deux, réglage des appendices, réglage du pilote où il nous reste beaucoup à faire et bien sûr, des longs bords à plus de 40 nœuds. La Brest Atlantiques va se jouer en partie là dessus : tenir des vitesses élevées sous pilote en étant sereins et reposés.

Brest Atlantiques est une course de fond, un demi tour du monde de près de 14 000 milles. Il va falloir adopter le bon rythme pour ne pas se cramer, ne pas abîmer le bateau. Il faudra rester le plus lucide possible car comme souvent en bateau et dans les courses au large, c’est la justesse des décisions qui fait le résultat » raconte Franck Cammas.


Un programme parfaitement mené 

« Le programme que nous nous étions fixé en mai a été respecté à la lettre. Franck et Charles ont su prendre rapidement en main le Maxi. Ils ont une soif de naviguer, de comprendre et de transmettre qui est très enrichissante. L’échange est permanent entre les navigants et l’équipe technique et c’est cette osmose qui nous permet aujourd’hui d’avancer ensemble et de défricher encore sur des sujets inédits au large. Cette notion d’innovation demeure l’un des fondamentaux du projet du Maxi et de l’équipe en général », rappelait Cyril Dardashti, directeur du Gitana Team.

« La victoire sur la Rolex Fastnet Race a naturellement été un grand motif de satisfaction pour nous tous. Maintenant, il reste beaucoup à faire d’ici le 3 novembre, il ne faut pas se reposer sur nos lauriers. Mais un cap a été franchi à terre comme en mer et la dynamique est très positive. »

Ce sentiment est largement partagé par Franck Cammas : « Le programme a été dense mais parfaitement mené ! Notre belle réussite sur la Rolex Fastnet Race vient couronner l’effort collectif. C’est bien pour notre confiance et celle de l’équipe. »

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Par la rédaction
Source : T.Combot Seta