Le 23 mai dernier, le dernier-né des Gitana était de retour aux affaires. Fin de chantier, découverte du Maxi Edmond de Rothschild et du vol au large, validation et lancement en fabrication des futures évolutions, les deux mois qui viennent de s'écouler ont été bien rythmés pour le Team et ses deux nouveaux skippers Charles Caudrelier et Franck Cammas. Dans un peu moins de quinze jours, la Rolex Fastnet Race sera une confrontation idéale dans cette phase d'apprentissage, avant que le duo ne se concentre pleinement sur la grande échéance sportive de fin de saison, la Brest Atlantiques.
Crédit : Y Riou
Le Maxi Edmond de Rothschild, une machine exceptionnelle
« Nous avons travaillé de façon assez intense entre la découverte du bateau, les premières modifications engagées, les ajustements des détails, les transformations des voiles, la connaissance et l'utilisation des appendices. En enchaînant les sorties, on a pu aller dans les détails que ce soit au large ou lors de navigations à la journée » note Franck Cammas.« Les deux premiers mois ont été studieux, nous avons appris beaucoup de choses et le rythme est soutenu mais c'est aussi du plaisir tous les jours. Le bateau est techniquement passionnant. Le Maxi Edmond de Rothschild est une machine exceptionnelle et à côté de tout ce qui existe c'est vraiment une marche au-dessus ! Nous apprenons petit à petit à le régler, mais on est encore loin de son exploitation optimale. Tous les jours on le comprend un peu plus et on progresse » poursuit Charles Caudrelier.
Franck Cammas : "Un bateau sain qui met en confiance"
« En deux mois, je crois que l'on a déjà fait du bon travail ensemble. Certains défauts de jeunesse du bateau ont été solutionnés, nous avons fait un peu évoluer les performances de voiles du bateau et résolu des problématiques sur le système de barre » confiait Charles Caudrelier.« Le Maxi Edmond de Rothschild est un bateau sain et qui met en confiance dans le sens où il y a beaucoup de volume, on est haut sur l'eau et les appendices ont beaucoup de surface, du coup ils créent un vrai amortissement.
Tout cela combiné nous permet d'atteindre des modes volants réels, chose que je n'avais pas encore expérimenté sur cette taille de multicoque, même avec Banque Populaire l'année dernière » explique Franck Cammas.
Départ de la Rolex Fastnet race le 3 août
« De la mise à l'eau jusqu'au Fastnet nous savions que ce serait une phase de découverte technique, et c'est pourquoi c'était parfait de le faire en équipage, poursuit Franck Cammas. Après le Fastnet, nous changerons de mode. L'idée est de nous perfectionner nous-mêmes à bord du Maxi et dans notre configuration de double de la Brest Atlantiques.Nous avons une qualification de 2 000 milles à valider, ce qui sera très efficace dans nos entraînements, et nous aimerions la faire en août si les conditions s'y prêtent.»
Charles Caudrelier : "Un gros challenge technique et sportif !"
« La priorité est de durer ! Aller vite c'est bien, essentiel même, mais longtemps c'est le plus important désormais car nous avons une course de 25-30 jours qui nous attend d'ici trois mois avec la Brest Atlantiques. En course, et au rythme auquel nous imaginons mener nos bateaux, c'est vraiment un gros challenge technique et sportif ! » rappelait le vainqueur en titre de la Volvo Ocean Race.L'équipage de la Rolex Fastnet race, ici
Source : T Combot Seta