En terminant troisièmes de la seconde étape du Défi Atlantique entre Horta et La Rochelle et après avoir fait de même sur la première, Kito de Pavant et Alex Pella sur le Class40 « Made in Midi » grimpent sur la troisième marche du podium au classement général cumulé. "Depuis le 11 avril, on n’a plus eu d’infos sur la position des concurrents et sur les fichiers météo."
Crédit : O Blanchet
Objectif atteint
L’objectif est ainsi atteint pour le duo de Sudistes, sur une transat dominée par « Aïna », vainqueur au général, et son dauphin, « Eärendil », deux bateaux récents, menés en équipage. Après une 5e place sur la Route du Rhum, ce podium sur le Défi Atlantique ponctue parfaitement son programme hivernal.
Problèmes techniques à bord
Kito de Pavant a eu son lot de pépins. « C’est vrai que d’être rapidement privés de notre connexion fleet (ndlr : système de communication satellitaire maritime) a gâché le plaisir. Depuis le 11 avril, on n’a plus eu d’infos sur la position des concurrents et sur les fichiers météo. On naviguait un peu dans le brouillard pour l’arrivée, avec des prévisions météo qui dataient de trois jours avant.On a beaucoup subi sans pouvoir anticiper, on découvrait la météo au fur et à mesure. Notre seul point de repère, c’était « Aïna », qui quelque part nous a servi de guide. On ne s’est pas quitté. C’était un coup lui, un coup nous devant. Une belle course-poursuite au contact avec un bateau qui est une référence, qui gagne un peu tout depuis quelques temps. Et qui nous passe devant sur la fin. Comme quoi, que ce soit « Aïna » ou «Eärendil » (ndlr : vainqueur de l’étape, 2e au général), ce sont des bateaux difficiles à battre ».
« On revient en Méditerranée pour prendre soin du bateau »
C’est donc un bilan satisfaisant que tire Kito de Pavant de ce Défi Atlantique. Mais surtout de ses navigations hivernales, ce choix qu’il avait fait de rester sur les Antilles après la Route du Rhum pour participer aux régates classiques, que ce soit la RORC Caribbean 600 à Antigua, ou la Heineken Regatta à Saint-Martin. Avant de revenir vers l’Europe avec le Défi Atlantique.« J’ai beaucoup appris de toutes ces régates, toutes ces navigations, se félicite-t-il. Pas mal tiré de leçons. Comme le choix des voiles, par exemple. Sur le Défi Atlantique, il nous manquait un spi medium. Comme sur la Route du Rhum, on n’a droit à qu’à huit voiles. J’avais fait le choix de n’avoir qu’un seul spi, le grand qui ne nous a pas servi, on a fait avec le grand gennaker. Pas suffisant pour concurrencer les premiers. Cela fait partie des choses sur lesquelles on va se pencher, sur les plus et les moins du bateau, sur ce qu’on va faire pour l’optimiser en vue de la Transat Jacques Vabre ».
Une Transat Jacques Vabre, en double, entre Le Havre et Salvador de Bahia, au Brésil, qui s’élancera le 27 octobre 2019. « On va revenir en Méditerranée », précise un Kito de Pavant qui, après un break de quinze jours, va reprendre la barre du Class40 « Made in Midi » pour « revenir vers le chaud ». « On a volontairement écourté le programme initial qui prévoyait de participer, entre autres, à la Normandy Channel Race. Là, on va plutôt revenir en Méditerranée pour prendre soin du bateau. On lui a pas mal tiré sur la couenne, ces derniers temps... ».
CLASSEMENTS DÉFI ATLANTIQUE
1 – Aïna enfance et avenir – skipper : Aymeric Chappellier2 – Eärendil – skippers : Catherine Pourre / Pietro Luciani
3 – Made in Midi – skipper : Kito de Pavant
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Source : C Gutierrez