"La coque est terminée, la structure à l’intérieur du bateau le sera prochainement. En parallèle, le pont est également en train d’être finalisé." En début de semaine, Thomas Ruyant s’est rendu au chantier Persico en Italie pour suivre l’avancement de son futur IMOCA, un plan Verdier qui devrait être transféré à Lorient en juin prochain. Il raconte.
Credit : V.Curutchet
Au chantier Persico, quelles ont été vos premières impressions ?
Thomas Ruyant : « Cela fait un an que nous réfléchissons à cette machine avec l’architecte Guillaume Verdier. C’est très sympa de se confronter réellement à ce que nous voyons sur les plans depuis des mois. Les niveaux d’expertise et de technicité sont hyper élevés et les timings parfaitement respectés. »Où en est la construction ?
« La coque est terminée, la structure à l’intérieur du bateau le sera prochainement. En parallèle, le pont est également en train d’être finalisé. Les foils sont en construction chez Persico. La quille et le mât, des pièces monotypes, sont construits en France. Nous travaillons avec beaucoup de fournisseurs : North Sails pour les voiles, Karver pour l’accastillage, Mad Intec pour l’électronique et le pilotage.Toutes les pièces sont prêtes ou en construction et le puzzle va bientôt s’assembler. L’intégration des systèmes et la pose de l’accastillage se feront en partie à Persico pour gagner du temps. Courant juin, le bateau sera transféré à Lorient. Il faudra ensuite compter un gros mois pour l’assemblage de la quille, du mât et les derniers détails avant la mise à l’eau prévue fin juillet ou au plus tard début août. »
Un IMOCA dessiné autour des foils
« Sans surprise, le bateau a été dessiné autour des foils. Nous avons dessiné un monocoque robuste et très structuré. L’objectif n’est pas d’être les plus rapides dans les Courreaux de Groix mais de disposer d’un bateau polyvalent pour tenir une bonne vitesse moyenne autour du monde. Ce que je peux dire, c’est que la carène est plus tendue que sur les IMOCA de la génération précédente et que les foils sont typés portant VMG. »La stabilité devient un enjeu essentiel sur ces bateaux construits autour des foils ?
« Le bateau doit être stable pour rester vivable. On le ressent dans le dessin de carène de Guillaume Verdier. Les IMOCA deviennent extrêmes, violents. Le skipper est le point faible, il faut augmenter sa capacité à utiliser ce genre de machine au maximum de son potentiel. Il faut donc préserver le marin, c’est pourquoi nous avons soigné l’ergonomie du cockpit et l’intérieur du bateau. »Vous verra-t-on au départ de toutes les courses des IMOCA Globe Series ?
« Compte tenu du timing, il sera très compliqué de participer à la Rolex Fastnet Race (départ le 3 août prochain). Mais je ne louperai pour rien au monde la Transat Jacques Vabre. Le plateau va être énorme. Ce sera une occasion idéale pour découvrir et fiabiliser le bateau en double, mais aussi pour se qualifier au Vendée Globe. Je serai aussi au départ des deux transats en 2020, The Transat et la New York-Vendée. »Par la rédaction
Source : Mer et Media