Jérémie Beyou va passer du temps en double en 2019, entre la Sardinha Cup sur le tout nouveau Figaro Bénéteau 3 qu’il prépare avec le Britannique Alan Roberts, et la Transat Jacques Vabre en IMOCA. "Moi, je veux quelqu’un en qui je puisse avoir 100% confiance quand je ne suis pas sur le pont."
Crédit : Y Zedda
Bien choisir son co-skipper
Transat AG2R, Transat Jacques-Vabre, Barcelona World Race, Jérémie Beyou en connaît un rayon niveau double et il a des critères bien en tête pour choisir son co-skipper : « Mon critère prioritaire, c’est que mon coéquipier soit capable de faire marcher le bateau aussi bien que moi en solitaire. D’autres voudront un très bon régleur ou un dieu en météo, moi, je veux quelqu’un en qui je puisse avoir 100% confiance quand je ne suis pas sur le pont. Le double, c’est la plupart du temps deux solitaires qui se succèdent. »L’autre critère majeur semble couler de source : « Il faut bien s’entendre. Une course comme la Transat Jacques Vabre par exemple, c’est une quinzaine de jours en mer, mais il y a toute une préparation en amont qui implique de vivre ensemble. S’il n’y a pas de relationnel avec le coéquipier, c’est difficile. »
Pour la Sardinha Cup, le skipper de Charal a ainsi choisi d’héberger dans sa maison de Larmor-Plage le Britannique Alan Roberts pour accélérer la cohésion : « On vit ensemble, on partage tout, ça aide à forger le tandem. »
Pas forcément plus facile à deux
Pour autant, Jérémie Beyou estime que le fait de se retrouver à deux à bord n’est pas forcément plus facile à endurer : « Personnellement, je trouve que le double est plus dur. D’abord parce c’est plus intense au niveau du rythme parce que tu pousses plus sur le bateau, tu as tendance à être plus offensif sur les changements de voile et à manœuvrer davantage.Ensuite, parce qu’il faut se faire à l’autre, ce qui n’est pas évident, même quand tu le connais bien. Par exemple, quand les deux sont fatigués il faut réussir à se caler, déterminer lequel est le plus en forme, le plus lucide. Le double nécessite d’être à l’écoute de soi-même et de l’autre, l’exercice est plus complexe. »
Par la rédaction
Source : Charal