La Transat Jacques Vabre 2019 accueillera, comme annoncé dans l’avis de course, 3 classes au départ : les Class40, Multi50 et Imoca. Suite à la demande de la Classe Ultim de participer à la course, l’organisation, après avoir travaillé sur la faisabilité technique, a estimé ne pas être en mesure d’accueillir de manière satisfaisante et sécuritaire les multicoques Ultim. A ce jour, près de 55 bateaux sont attendus au Havre.
Crédit : JM Liot
En 2017, suite à l’annonce de la non-participation de la Classe Ultim aux Transat Jacques Vabre du fait de l’organisation d’un tour du monde les années impaires, l’organisation de la Transat Jacques Vabre et ses partenaires ont préparé, dès janvier 2018, un événement et une course avec trois classes engagées : Class40, Multi50 et Imoca. L’avis de course est diffusé le 8 décembre 2018 au Nautic.
Le 10 décembre 2018, suite à l’annonce du report du tour du monde 2019, la Classe Ultim demande à l’organisation de la Transat Jacques Vabre de participer à la course. Dès lors l’organisation s’est engagée à chercher des solutions techniques pour accueillir les Ultims.
Une course – deux parcours
Le départ de la Transat Jacques Vabre 2019, sera donné le 27 octobre et les arrivées prévues à partir du 6-7 novembre à Salvador dans l’état de Bahia au Brésil.L’avis de course a été rédigé sur la base de la présence de 3 classes : Class40, Multi50 et Imoca.
L’organisation a pris l’engagement auprès de ces trois classes d’une arrivée groupée.
Afin de satisfaire une arrivée groupée à Salvador et disposer des infrastructures mise à disposition par notre partenaire, les Ultims ne pourraient pas arriver avant les 6-7 novembre. Un parcours plus long a donc été envisagé. Il les emmènerait à virer l’île de Tristan Da Cunha, augmentant le parcours de 3 350 milles nautiques, soit un temps de course de 15-16 jours. Les Ultims arriveraient alors en même temps que les Multi50, voire que les Imoca.
La communication serait alors compliquée et difficile pour raconter pourquoi les plus grands et rapides multicoques du monde arrivent après les Multi50.
Le décalage d’un départ pour les Ultims est une option qui n’a pas été retenue, car les conditions météorologiques à cette période (octobre-novembre), ne peuvent garantir la date du départ.
Un accueil non satisfaisant
Le village départ de la Transat Jacques Vabre au Havre a été organisé autour du bassin Paul Vatine où près de 55 bateaux représentant les 3 classes retenues, dont une trentaine d’Imoca, seront amarrés. L’amarrage des Ultims n’est pas possible en l’état dans ce bassin, et pourrait se faire dans le bassin de l’Eure.Par conséquent, les Ultims ne seraient pas intégrés dans le village fermé et sécurisé de la Transat Jacques Vabre, les rendant ainsi peu accessible du grand public.
A Salvador, l’arrivée des Multi50, Imoca et Ultims seraient regroupées autour des mêmes dates. Les Ultims pourraient être soit amarrés sur des mouillages dans l’avant-port, soit devant le Yacht Clube da Bahia les deux propositions posant de réels problèmes de sécurité du fait de la distance entre les 2 sites, du trafic intense et de l’absence de gardiennage.
Pas de Classe Ultim au départ
Fort de ces constats, l’organisation de la Transat Jacques Vabre a pris la difficile décision de ne pas accepter la Classe Ultim sur l’édition 2019. « Nous ne pouvons malheureusement pas accueillir les Ultim dans des conditions techniques et de sécurité optimales. Par ailleurs, la communication, l’histoire de la course à deux parcours serait compliquée à expliquer aux médias et au grand public, donc difficile à comprendre.La venue des Ultims ne serait pas à la hauteur des exigences de l’organisation et des partenaires fondateurs : la ville du Havre et Jacques Vabre, en termes d’accueil, de sécurité, de médiatisation et de partage avec le grand public. Nous confirmons donc l’avis de course tel qu’il a été diffusé.
Les Ultims sont des bateaux fabuleux, ils fascinent les amateurs de course au large que nous sommes. Je suis convaincu qu’ils mettront en place un circuit digne de la passion qu’ils suscitent. » explique Gildas Gautier, délégué général de l’Association Transat Jacques Vabre.
Source : TJV