Louis Duc (Class40 Carac) a bouclé la Route du Rhum hier lundi 26 novembre à 20h02 (heure de Paris) en 22 jours 6h et 2min, à la 19e place. « Ce n'est pas la course à laquelle je m'étais préparé. Ce qui est rageant c'est que les deux pièces qui ont cassé (l'axe d'étai le 3e jour de course et le bout-dehors 8 jours avant son arrivée, ndlr) sont des pièces standards, sur lesquelles nous n'avions pas la main. Tout le reste, autour, c'est du custom, que nous avons travaillé et qui a tenu. Cette course au podium est donc devenue une aventure : il faudra revenir ! »
Credit : P.Bouras
Escale au Portugal
Lorsqu'il casse son axe d'étai*, le 3e jour de course, alors qu'il bataillait en tête de flotte avec Yoann Richomme (Veedol - AIC) vainqueur de l'épreuve, Louis Duc envisage de réparer en mer, afin de perdre le moins de terrain possible sur la tête de flotte.
Au regard des conditions météo du moment, encore très dures, et des complications techniques générées par cette avarie (gennaker enroulé autour de l'étai, étai de trinquette cassé...), il doit se résoudre à un arrêt technique au Portugal.
Lorsqu'il repart, après deux nuits à terre : une autre course commence, le podium n'est plus dans sa mire.
Un retour en course musclé
« J'ai choisi d'aller là où ça fait mal. J'ai eu jusqu'à 65 nœuds avec beaucoup de mer. Le bateau était complètement couché... J'étais à la cape, pour ne pas le casser.J'en ai pris quelques-unes des dépressions, mais ça, ça ne m'était jamais arrivé ! Et puis ça s'est calmé et j'ai refait route.
Ensuite, je me suis amusé à faire une belle stratégie entre les bulles anticycloniques et un petit front. C'était très intéressant. Enfin, quand on a pu commencer à ouvrir les voiles, c'est le bout-dehors qui a lâché... »
* Cette pièce a depuis été expertisée : c'est bien un défaut de fabrication qui est à l'origine de sa casse. Elle était corrodée de l'intérieur, une usure invisible de l'extérieur, et insoupçonnable pour une pièce récente.
Par la rédaction
Source : I.Delaune
