François Gabart en route pour la Route du Rhum : "Ce Rhum est exceptionnel et très ouvert"

C’est l’heure de convoyer le trimaran MACIF de la Bretagne sud à la Bretagne nord. François Gabart est à l’heure, lui aussi, cela ne fait aucun doute. Après des semaines de préparation et quelques jours de vacances, histoire de recharger les batteries, le skipper de l'Ultim se présente dans la meilleure des formes. 


Crédit : Hocus Focus

"La volonté d’entrer dans la compétition augmente de jour en jour"

« C’est le moment où il faut être bien, et je suis en pleine forme, je suis sorti de la fatigue de la préparation. Physiquement, j’ai la patate. J’ai encore navigué en début de semaine, mais on est dans un moment où on travaille les détails, plus le volume. Et quand tu en arrives à ce stade, monte l’envie de régater. La volonté d’entrer dans la compétition augmente de jour en jour, tu t’es préparé pour ça, tu as envie de vivre ça ».


C’est en tenant du titre que François Gabart va se présenter à Saint-Malo. Vainqueur de la Route du Rhum 2014 en classe Imoca, le skipper de MACIF a changé de monture. « J’ai découvert le multicoque ces dernières années, on a aussi fait progresser le bateau lors de notre chantier, et on a encore passé un sacré cap entre le moment de sa mise à l’eau et aujourd’hui. Le bilan ? Honnêtement, de toute ma vie, je n’ai jamais autant gagné en vitesse en si peu de temps, c’est sidérant ! »


"Un Rhum exceptionnel"

François Gabart prévient : la performance peut être partout. « Clairement, des évidences se mettent en place, mais il faut s’en méfier. Les progrès de Edmond-de-Rothschild en font un très sérieux adversaire, mais je sais qu’Armel Le Cléac’h a énormément progressé et que, s’il est peut-être un chouïa en-deçà (après le chavirage du printemps), il n’en sera pas moins redoutable ces prochains jours, et ces prochains mois. 

Les progrès des bateaux qui volent font qu’un fossé s’est peut-être un peu creusé avec les bateaux de l’ancienne génération, mais il suffit que les conditions soient très musclées et qu’il y ait des vagues pour que les cartes soient redistribuées. Sans compter les inévitables pépins techniques, les bêtises à éviter… Tout fait que ce Rhum est à la fois exceptionnel, palpitant et très ouvert ».


Place à l'effervescence de Saint-Malo

Dès son arrivée à Saint-Malo, François Gabart ne pourra plus naviguer. Il va en profiter pour affiner sa préparation physique puis il va s’abandonner aux sollicitations. « Et j’aime bien ça ! Il faut gérer sa préparation pour vivre ces bons moments qui font partie de la course au large dans la sérénité, et ne pas perdre le fil de la concentration, mais il y a des échanges d’énergies positives très importants. Tu prends, tu donnes, c’est la magie de Saint-Malo qui va opérer ».

Par la rédaction
Source : Macif