Dans quatre jours s'élancera la 11e Route du Rhum. Arrivé à Saint-Malo mardi matin, Gitana 17, skippé par Sébastien Josse, a enfin pu prendre place dans l'avant-port de la cité corsaire, complétant ainsi le plateau de cent vingt-trois bateaux engagés pour les 40 ans de la course.
Crédit : A Courcoux
Objectif : Voler au large en solitaire
C'est toute la difficulté d'un maxi trimaran de large par rapport à un catamaran de la Coupe de l'America ou un Moth à foil qui ne navigue que sur eau plate. Dès qu'il y a de la mer, Edmond de Rothschild doit repasser en mode archimédien, les accélérations brutales, les décélérations violentes et autres chocs dans les vagues risquant de mettre à mal la structure, voire de blesser le skipper.Pour Guillaume Verdier, architecte, « tout est affaire de compromis, car on voudrait limiter la traînée avec un petit foil quand on est mode archimédien, et avoir un foil de plus grande surface pour mieux voler."
Pour Sébastien Josse, le skipper, « à partir de 16 noeuds de vent (force 4) au reaching (vent de travers), le bateau décolle puis vole. Mais ce sont en fait l'état de la mer et la hauteur des vagues qui conditionnent le vol. S'il y a 30 noeuds et mer plate par exemple, voler ne pose pas de réelles difficultés, et ce n'est que du bonheur même si cela nécessite une totale concentration !
En revanche, si la mer est formée et les vagues dépassent 2 mètres-2,50 mètres, l'on va revenir en mode archimédien. Voler n'est pas si compliqué même en solitaire. Il faut mettre de l'incidence sur le foil sous le vent pour décoller, et c'est quelque chose qui s'effectue aisément et ne nécessite pas par une dépense d'énergie supplémentaire par rapport à l'envoi d'une voile d'avant par exemple. »
Vous conseille : Sébastien Josse, skipper du maxi trimaran Gitana 17, au départ de la Route du Rhum 2018 - 11 octobre 2018
Source : T Combot Seta