Les jeunes prétendants au Challenge Espoir Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne avaient jusqu’au 24 septembre à minuit pour déposer leur dossier de candidature. Le comité de sélection a dévoilé les noms des neuf marins retenus pour la phase d’évaluation technique et sportive lors de cinq journées d’épreuves, organisées du 8 au 12 octobre. Loïs Berrehar, qui avait remplacé au pied levé Pierre Rhimbault, s’est vu confier les clés du bateau Performance de la Filière.
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25 dossiers, 9 retenus
Cette année, pas moins de 25 dossiers ont été déposés pour le Challenge Espoir Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne. A la clé un bateau, un budget de fonctionnement et l’intégration au Pôle Finistère Course au Large. D’ores et déjà, la première phase de recrutement vient de s’achever. Ce jeudi, un groupe d’experts composé de représentants des partenaires -la Région Bretagne et le CMB-, d’entraîneurs du Pôle et de navigateurs reconnus ont ainsi retenu neuf candidats.« En terme d’appréciation, nous avons noté les candidats sur quatre critères contenus dans leurs dossiers et vérifiés : les résultats sur des régates nationales et internationales, le palmarès Inshore, le niveau au large et/ou expérience en mer avec, a minima une ou deux nuits de navigation (course, convoyage, croisière familiale…), les études ou l’expérience en rapport avec un rôle de chef de projet. Le feeling et l’expérience des membres du jury ont au final pondéré cette évaluation objective », note le Directeur du Pôle Finistère Course au Large.
« Nous avons pris beaucoup de temps pour évaluer chaque dossier et confronté nos appréciations. Pour certains, nous avons préféré donner leur chance à des jeunes plutôt que de revoir des candidats déjà évalués lors des éditions 2016 puis 2017 mais non sélectionnés en finale. », explique Christian Le Pape.
Les neuf sélectionnés pour la phase 2 sont :
- Kévin Bloch, 23 ans, de Brié et Angonnes (38), licencié au CNV Aix-les-Bains (73)- Théo Constance, 22 ans, de Plougastel-Daoulas (29), licencié à Aloha Attitude (29)
- Foucauld Delaplace, 24 ans, de Fouesnant (29), licencié à la SNBSM (35)
- Tom Laperche, 21 ans, de Carnac (65), licencié à la SNBSM (35)
- Victor Le Pape, 20 ans, de Fouesnant (29), licencié au CN Fouesnant (29)
- Gaston Morvan, 21 ans, de Landéda (29), licencié à l’USAM Voile Brest (29)
- Yaël Poupon, 19 ans, de Locmaria-Plouzané (29), licencié à l’USAM Voile Brest (29)
- Thomas Simon, 22 ans, de Daoulas (29), licencié à la SR Brest (29)
- Charlotte Yven, 22 ans, de Plouigneau (29), licenciée à la SR Térénez (29)
Tous seront désormais évalués lors de cinq journées d’épreuves organisées du 8 au 12 octobre. Des épreuves portant sur l’ensemble des compétences nécessaires à un navigateur pour mener à bien un projet sportif de haut niveau : évaluations météo, tactique, psychologique et physique, entretiens individuels puis navigation en équipage sur Figaro Bénéteau 2. A l’issue de cette séquence, un maximum de trois finalistes sera retenu.
Loïs Berrehar promu à la barre du bateau Performance en 2019
Loïs Berrehar a été choisi pour assurer la relève et remplacer Sébastien Simon, vainqueur de la dernière Solitaire et qui part maintenant vers l'IMOCA. Le jeune Morbihannais, qui fêtera ses 25 ans le 30 octobre, a déjà montré une partie de son potentiel cet été en terminant 15e de la Solitaire et premier bizuth du championnat de France après avoir pourtant intégré le dispositif et récupéré le bateau Espoir à la mi-juillet seulement.
« Loïs n’avait qu’une épreuve pour prouver qu’il était au niveau compte-tenu de son arrivée tardive au sein de la structure. Il n’empêche qu’il a largement répondu à nos attentes, à la fois en termes de résultats, mais aussi en termes de comportement, avec une vraie prise d’initiative et des rapports intéressants avec les autres coureurs du Pôle et les journalistes. On peut dire qu’il a rayonné et que ses qualités ont été appréciées, », note Christian Le Pape.
"C’est presque incroyable"
« Je suis super content. Pour moi, c’est le scénario rêvé car je ne suis arrivé sur le circuit qu’en début d’année et aujourd’hui, voilà ma carrière propulsée puissance 10, avec un budget de fonctionnement et un bateau neuf à venir avec l’arrivée du Figaro 3. C’est presque incroyable mais je sais que la barre est haute. Sébastien (Simon) a déployé beaucoup d’énergie pour en arriver là où il en est aujourd’hui. Je suis pleinement conscient du travail qui m’attend mais je suis prêt », assure Loïs Berrehar.Par la rédaction
Source : Rivacom