Hier jeudi à 20h (heure de Paris), Ambrogio Beccaria a remporté la première étape des Sables – Les Açores – Les Sables en Série. Le skipper de Geomag, qui s’est installé aux commandes de la flotte dès la bouée de dégagement en baie des Sables d’Olonne, a mené les débats de bout en bout. Et ce vendredi matin, Félix de Navacelle et Amélie Grassi (Tyrion) ont complété le podium.
Crédit : Ch Breschi
Ambrogio Beccaria, vainqueur étape 1 en Série :
« Pour être honnête, en franchissant la ligne, je ne savais pas que j’étais en tête. Bien sûr, je savais que j’avais fait une belle course parce que trois jours après le départ, j’avais écouté la météo et les classements à la BLU, découvrant alors que j’avais 30 milles d’avance. Mais pour ne pas me mettre trop de pression, à partir de ce moment-là, je me suis dit « ok, n’écoute plus les pointages, fais ta course ».Mais après, on a eu une météo compliquée et je ne savais pas si j’allais vite ou pas. Le pire, ça a été en arrivant à quelques milles d’ici. Je me suis retrouvé collé deux jours dans la pétole et j’étais sûr que j’étais passé 20e. Pour essayer de me rassurer, sans pour autant avoir vraiment envie de tout savoir parce que j’avais un peu peur de prendre un coup de massue sur la tête, j’ai rebranché la BLU et écouté les classements, mais pas les premières places.
En fait, je voulais seulement savoir où était la flotte. J’ai entendu que Valentin (Gautier) et Nicolas (D’Estais) étaient à 200 milles de l’arrivée. Je me suis dit « finalement, c’est pas si mal comme course », mais je ne savais vraiment pas que j’étais toujours en tête. ».
Félix de Navacelle, 2e Série à Horta :
« C’était émouvant parce que c’était vraiment dur pour tous. Pour quelques-uns plus encore que pour d’autres mais le fait d’être ensemble et de s’aider pour tous les problèmes, c’était super. J’en en chialé à un moment parce que c’était vraiment dur mais on s’aidait moralement. Une fois qu’on a passé tous ces fronts, sans vraiment se passer le mot, on a repris la course. Moi je voulais faire mon truc de mon côté parce qu’on a longtemps navigué à vue et pour Les Sables – Les Açores, il fallait que je sois au moins à un moment tout seul. Ça s’est bien passé à la fin et du coup ça a bien payé. »Amélie Grassi, 3e Série à Horta :
« C’était long et on a tous cru que ça ne terminerait jamais. C’est chouette d’arriver et de voir qu’on a trimé pour finir 3e . On ne savait pas trop si on jouait le podium, la 8e ou la 12e place… C’était hyper dur et c’est la belle récompense d’arriver puis de finir en se battant de cette manière avec Félix (de Navacelle) et Valentin (Gautier). A la base, je fais de la régate et là, je fais du large et je me retrouve à franchir la ligne d’arrivée à 2 minutes des autres !Dans ma vie, je n’étais jamais allée aussi loin que les Açores, même en avion ou quoi que ce soit. Je n’en reviens pas d’avoir été si loin en bateau toute seule. J’ai toutefois trouvé ça vraiment dur. J’ai bien réfléchi à une bonne raison pour abandonner pendant les trois jours de fronts. Je n’avais jamais vécu un truc pareil. Après, on a eu beaucoup de pétole et ça aussi, ça a été dur. Parfois j’ai eu l’impression que mes nerfs allaient lâcher. »
Par la rédaction
Source : L.Lunven