Top départ ! Ce matin à 11 heures, le coup d’envoi de la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Cascais a été donné au large de l’île Tristan. Les six IMOCA en lice (cinq solitaires et un duo) se sont élancés sur un morceau de 1000 milles. Un parcours que la Direction de course a modifié afin d’éviter des rafales à plus de 40-45 nœuds et une mer démontée au large de La Corogne. Les marins iront chercher une marque virtuelle un peu plus au sud que prévu, positionnée 335 milles dans l’ouest de Lisbonne.
Credit : F.Van Malleghem / Grand Prix Guyader
C’est parti ! Les six 60 pieds IMOCA engagés dans la Bermudes 1000 Race – Douarnenez Cascais se sont élancés au près serré. Parti en bout de ligne, Paul Meilhat sur SMA a été le plus prompt à partir, suivi par Fabrice Amedeo sur Newrest – Art & Fenêtres puis Damien Seguin (en duo avec Jean Le Cam) à bord de Groupe Apicil.
Jacques Caraës, directeur de course, changeait le parcours ce matin : « Nous avons décidé de modifier la position du way-point que nous avions annoncé hier et qui obligeait les marins à aller chercher deux fronts. On l’a ainsi descendu de 4°, le passant de 43°N à 39°N ».
« La distance du parcours est toujours égale à 1000 milles. La course reste donc qualificative pour la Route du Rhum, mais les conditions seront globalement plus clémentes que prévues », souligne le Directeur de course.
Reste que si les six IMOCA vont bénéficier d’un peu moins de pression, ce qui les attend n’aura rien d’une promenade de santé car non seulement ils sont devoir s’adapter aux variations du vent et multiplier les changements de voiles, mais aussi négocier au mieux le DST (Dispositif de Séparation de Trafic) de La Corogne.
Sam Davies, skipper d’Initiatives Cœur :
« Ce changement de parcours, c’est plus sage en début de saison, mais c’est peut-être un peu plus compliqué pour nous au final car le vent va être très variable, notamment en force, ce qui va nous obliger à changer régulièrement de voiles. On ne va pas chômer. »Damien Seguin, skipper de Groupe Apicil :
« Ce n’est jamais très utile d’aller dans des conditions où potentiellement il peut y avoir de la casse. Ça va être très sympa, avec quand même deux passages de fronts. Des cas d’école qu’on est susceptible de retrouver sur quasiment toutes les transats. Ça va être parfait pour apprendre les différentes configurations de voiles car sur un 60 pieds. Si je dois lever le pied, je le ferai, mais je suis prêt à sauter dans le grand bain ».Paul Meilhat, skipper de SMA :
« Au lieu d’avoir deux fronts très actifs comme c’était prévu, on va en avoir qu’un puisque le deuxième, on va le prendre très sud. Le vent sera globalement moins fort, même si on va quand même prendre des rafales à 30-35 nœuds. Du coup, ce sera moins violent mais au niveau régate, ce sera sans doute plus intéressant et peut-être plus serré. »Louis Burton, skipper de Bureau Vallée :
« Il y a quand même un peu de pression parce que c’est ma première en solitaire sur ce bateau et on sait qu’il marche bien puisqu’il a gagné le Vendée Globe. J’ai donc les jambes un peu molles mais surtout l’envie de bien faire. »Fabrice Amedeo, skipper de Newrest – Art & Fenêtres :
« C’est ma première navigation en solo sur ce bateau. J’ai donc un peu d’appréhension mais aussi beaucoup de joie et d’envie. On ne peut pas rêver mieux car on est six bateaux, cinq en solo et un en double. L’idée, ce n’est pas d’aller chercher un résultat, mais vraiment de se qualifier et de s’entraîner, de revenir avec de la confiance et, peut-être, des premières certitudes. »Par la rédaction
Source : Rivacom