J-2, la 13e Transat Jacques Vabre s'élance dimanche. Les marins sont dans leur bulle, étudient avec plus de précision les fichiers météo, peaufinent les derniers préparatifs. Revue des troupes chez les 13 Imoca et les 3 Ultimes.
Imoca : 6 prétendants à la victoire
Sur cette édition de la Route du Café, 5 bateaux sont équipés de foils : St Michel-Virbac, Bureau Vallée (ex-Banque Populaire), Des Voiles et Vous (ex-Safran), Malizia II (ex-Gitana 16) et Initiatives-Cœur (ex-Maitre CoQ). Il est clair que ces 5 équipages visent le podium, voire clairement la victoire.
Yann Eliès, co-skipper St Michel-Virbac : « Il y a un tiers des bateaux qui peuvent gagner en Imoca, je nous mets dedans. Avec SMA, je pense qu’on fait partie de ceux qui ont le plus navigué. C’est assez homogène finalement et il y a de très bons tandems qui peuvent créer la surprise. De notre côté, on a fait avec Jean-Pierre le maximum pour être prêts et pour bien marcher. »
Servane Escoffier, co-skipper de Bureau Vallée : "On est encore dans une phase d’apprentissage, nous ne nous sommes pas vraiment confrontés à la concurrence. Il y a eu énormément de choses à ingurgiter sur le bateau (ex Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h). C’est beaucoup de travail. Le bateau a un potentiel de dingue, mais les dixièmes de nœuds, il faut aller les chercher. »
La liste des prétendants ne s’arrête pas là. SMA skippé par Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet dispose de tout sur le papier pour faire des lumières avec un excellent bateau à dérive, lancé en 2011. Les deux compères rêvent d’une météo compliquée où ils pourraient tirer leur épingle du jeu.
Une course dans la course aura bien lieu entre cinq autres Imoca de génération 2007 : La Mie Câline – Artipôle, Bastide Otio, La Fabrique, Newrest-Brioche Pasquier et Generali, bateau à gros potentiel anciennement aux mains de Yann Eliès.
Ultime : duel en perspective
Clairement, la victoire se jouera entre les deux trimarans géants : Maxi Edmond de Rothschild (32 m) et Sodebo Ultim’ (31 m). Et le duel s’annonce diablement croustillant. Sur son trimaran mis à l’eau début juillet, Sébastien Josse accompagné de Thomas Rouxel dispose d’une machine incroyablement performante, mais ce sera sa première grande course.
Sébastien Josse, skipper de Edmond de Rothschild : « Le cahier des charges du bateau, c’est qu’il puisse passer une grosse dépression avec 5 mètres de creux et 40 nœuds de vent, et qu’après on puisse le faire voler dans certaines conditions, pour avoir un effet turbo. C’est un bateau solide, raide, avec des volumes dans les flotteurs. Sans foils, le bateau marche super bien. »
Thomas Coville, lui, détenteur de deux records cette année (tour du monde en solitaire et Atlantique Nord) compte bien, avec sa moitié Jean-Luc Nélias, terminer l’année en beauté. Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim’ : « On est dans la même position qu’il y a deux ans avec Macif. Sauf que Edmond de Rothschild est encore plus extrême dans sa conception, adossé à une écurie incroyable qui remplit bien son rôle. Nous, à l’inverse, on a un bateau issu de Geronimo qui a évolué et qui a bien fait le job. Il est la maturité de l’ancienne génération. Cette Transat Jacques Vabre sera une compétition entre les deux générations. »
Enfin, l’équipage de Prince de Bretagne, Lionel Lemonchois et Bernard Stamm, se délecte d’avance des formidables bords de glisse qu’ils vont s’offrir à deux.
Par la rédaction
Source : Mille et Une Vagues