La première étape de la Mini Transat s'est clôturée avec l'arrivée de Julien Mizrachi, le dernier concurrent série. 78 coureurs sont maintenant à bon port à Las Palmas de Gran Canaria. Seuls trois ministes ont été contraints à l'abandon sur les 81 concurrents au départ : Matteo Rusticali sur démâtage, Luca Sabiu qui a déclenché sa balise de détresse au large de La Corogne, et Frédéric Guérin qui, suite à son démâtage, n’a pas pu réparer dans les 72 heures imparties mais compte bien rallier les Canaries.
Crédit : Ch Breschi
Rarement, la première étape de la Mini-Transat aura connu aussi peu d’abandons lors de la première étape. Deux raisons majeures : d’une part, le niveau de préparation des coureurs s’améliore au fil des éditions, mais surtout les conditions météorologiques rencontrées ont été particulièrement clémentes.
Ian Lipinski vainqueur en Proto pour 113 secondes
Sur le plan sportif, Ian Lipinski (Griffon.fr) a rencontré pour la première fois depuis deux ans une véritable concurrence. C’est tout d’abord Erwan Le Mené (Rousseau Clôtures) qui a mené la vie dure au favori de l’épreuve jusqu’à ce qu’il brise son bout dehors à la sortie du DST du cap Finisterre.
Pour autant, Ian Lipinski n’en avait pas fini avec ses adversaires puisque c’est un outsider inattendu, en la personne d’Arthur Léopold-Léger (Antal XPO), qui venait titiller le leader. Arthur, malgré une préparation écourtée et un engagement professionnel particulièrement prenant a su profiter des conditions météorologiques pour revenir sur la tête de course et même envisager de remporter cette première étape. Mais au final c’est Ian Lipinski qui gagne pour 113 secondes.
Derrière le podium, Romain Bolzinger (Spicee.com) garde toutes ses chances à moins d’une heure d’Erwan Le Mené. Il est suivi par une cohorte de protos, d’Aurélien Poisson (TeamWork), cinquième à Charlotte Méry (Optigestion – Femmes de Bretagne) dixième, en passant par Simon Koster (Eight Cube – Sersa), Jorg Riechers (Lilienthal), Keni Piperol (Région Guadeloupe) et Patrick Jaffré (Projet Pioneer). Tout juste trois heures séparent tous ces prétendants au podium, ce qui promet une belle bagarre pour la deuxième étape.
Valentin Gautier remporte les honneurs en série
Sept leaders différents, 13 changements en tête de classement, ces quelques chiffres démontrent à quel point la bagarre fut acharnée en tête de flotte des bateaux de série. L’écart maximal entre le leader et son premier poursuivant a été atteint le 5 octobre quand Clarisse Crémer (TBS) a possédé 32 milles d’avance sur le reste de la flotte. Deux jours plus tard, elle accusait un retard de 35 milles sur Rémi Aubrun (Alternative Sailing – Constructions du Belon), qui finira deuxième de l’étape. Au final, c’est Valentin Gautier (Shaman - Banque du Léman) qui empochera la mise grâce à une option Est très marquée dans les derniers jours de course.
Valentin Gautier dispose d’un tout petit matelas d’avance sur le reste du podium, à savoir un peu plus de deux heures. Sept heures, c’est l’écart entre le deuxième et le vingt-et-unième, David Alonso (Blue Oscar). A noter les très jolies performances d’Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambecco) et Frédéric Moreau (Petit Auguste et Cie) qui prennent les sixième et septième places à bord de leurs Pogo 2. Un bateau de série d’ancienne génération bien mené peut encore mener la vie dure aux derniers-nés, Pogo 3 et autres Ofcet !
Source : Effets Mer