ITW / Jérémie Beyou au départ de la Volvo Ocean Race : "Pour le plaisir et la découverte"

Dimanche 22 octobre, Jérémie Beyou prendra le départ de la Volvo Ocean Race à bord de Dongfeng Race Team. Un nouveau tour du monde attend donc le skipper de Charal qui compte suivre attentivement la construction de l’IMOCA CHARAL qui a débuté l’été dernier. ITW. 


Crédit : J Lecaudey

Pourquoi avez-vous accepté de partir sur un nouveau Tour du Monde, avec escales et en équipage, cette fois ?
Jérémie Beyou : « Il y a plusieurs raisons : l’envie de découvrir une autre course et un environnement différent de celui dans lequel j’ai l’habitude d’évoluer et le fait d’intégrer une équipe compétitive et de viser une performance. C’est également important pour moi de croiser les expériences avec d’autres marins et d’essayer de nouvelles choses en vue du Vendée Globe 2020 avec Charal qui est la course phare de mon projet sportif. »

Habitué au solitaire, comment se passe la navigation en équipage ?
JB : « Je pense que pour apprécier le solitaire, il faut naviguer en équipage de temps en temps et vice-versa, donc je suis content de revenir à ce format. En équipage, il y a une notion de partage que tu ressens forcément beaucoup moins en solitaire : la moindre manœuvre réussie, le moindre bord bien tiré, le bon choix de voiles, toutes ces petites victoires quotidiennes que tu vis dans ton coin en solitaire sont sympas à partager en équipage. En solitaire, tu es seul avec ta performance, tes ennuis et tes émotions. A contrario, quand ça ne va pas et qu’on a envie de mettre la tête dans le seau, ça peut être plus simple à vivre seul (Rires) ! »

Vendée Globe, Figaro et maintenant Volvo Ocean Race, vous ne vous arrêtez jamais, pourquoi ce besoin permanent d’être en mer ?
JB : « Tout simplement parce que je suis à l’aise sur cet élément, il m’attire. J’y trouve tous les jours de la nouveauté, ce n’est jamais deux fois pareil, je sais que dès que j’y retourne, je vais découvrir et apprendre des choses. J’ai en outre la chance d’y aller au cœur de projets ambitieux, sur de magnifiques bateaux et entouré de belles équipes, c’est hyper attrayant ! Je ne vois que le plaisir et la découverte dans le fait d’enchaîner un Vendée Globe, une Solitaire du Figaro et une Volvo Ocean Race, je ne suis pas rassasié de tout ça ! »

Dans le même temps l’IMOCA CHARAL prend forme, comment gérerez-vous les deux projets ?
JB : « J’ai pu être au plus près de mon équipe et des architectes pendant la conception de CHARAL, ce qui était indispensable. Ma présence l’est moins pendant la phase de construction. Nous avons eu les moyens grâce à Charal de mettre en place une équipe conséquente au sein du Charal Sailing Team. Pendant mon absence, cette équipe va suivre au quotidien la construction du bateau, j’ai une totale confiance dans les personnes que j’ai choisies.

Nous avons des protocoles et une organisation à distance qui fonctionne bien, je ne serai donc pas trop déconnecté de cette construction pendant ce tour du monde. Les moules de coque sont arrivés en provenance d’Espagne en fin de semaine dernière chez CDK à Port-la-Forêt, tout se déroule comme prévu. »

par la rédaction
Source : Windreport