Trois semaines après son arrivée à Las Palmas de Gran Canaria à la troisième place Série, Clarisse Crémer se prépare à reprendre la mer demain en direction de la Martinique. Ce tronçon Las Palmas-Le Marin risque d’être difficile pour les nerfs, la faute à des alizés instables. La skipper du Mini 6.50 TBS revient sur ses objectifs à l'occasion de la Mini Transat.
Credit : P.Bouras
Comment s’est passée cette escale ?
Clarisse Cremer : « Au début je me suis bien reposée, je n’avais pas le choix parce qu’on arrive bien cramé ! Ensuite j’étais plus en mode vacances. Ca fait maintenant une petite semaine qu’on s’occupe de nouveau des bateaux et qu’on se remet dans la météo. La transition n’a pas été simple, entre le vide que tu fais dans ta tête après l’étape et le fait de se remettre dans la course, ça a été bizarre. Samedi j’ai participé au prologue parce que j’avais besoin de me remettre dedans. Le simple fait d’être sur l’eau et de naviguer m’a fait du bien. »
Comment vous sentez-vous à la veille du départ de cette seconde étape ?
« Je me sens beaucoup moins stressée qu’à La Rochelle, il y a beaucoup moins de tension. Là je suis presque stressée de ne pas l’être assez ! Mais le bateau est prêt, je suis reposée, maintenant c’est le mental qui doit travailler. Je dois me projeter dans l’étape 2, rentrer dans ma course le plus vite possible. »
Quel objectif vous fixez-vous ?
« Nous sommes arrivés très rapprochés à Las Palmas et à l’échelle de l’Atlantique ça ne représente rien. Je suis très contente de ma troisième place, c’est pris et ce n’est plus à prendre. Mais je ne pense pas forcément à faire pareil ou mieux au Marin.
Sur la première étape je prenais chaque jour un à un, je vais donc essayer de faire la même chose. Je ne serai pas déçue si je ne fais pas mieux, car je pars vraiment vers l’inconnu. Je m’en voudrais forcément si c’est parce que j’ai mal navigué ; si c’est à cause d’un pépin technique, c’est la vie. En fait j’ai plus peur de la déception des gens que de la mienne.
Mon objectif n’a pas changé, c’est toujours d’arriver de l’autre côté. J’essaie de garder un peu de recul parce que je sais qu’un ennui est vite arrivé, on peut taper un container par exemple, c’est aussi la réalité de la course au large. »
Quelles conditions météo allez-vous rencontrer en ce début d’étape ?
« Les alizés sont assez instables, la situation n’est pas très bien établie. Ça risque donc d’être un peu mou et compliqué parce qu’il va falloir gérer une zone sans vent. L’étape devrait durer un peu plus de deux semaines mais tout est très incertain pour le moment. »
Par la rédaction
Source : J.Cornille