Depuis l'annonce du projet du Maxi Edmond de Rothschild, le Gitana Team s'est donné un cap précis : construire le premier maxi-trimaran de course au large volant, capable de hautes performances dans un mode archimédien mais aussi apte à « s'envoler » quand les conditions météorologiques sont réunies. Depuis la mise à l'eau le mois dernier, l'équipe a pu enfin passer de la théorie à la pratique.
Credit : B.Stichelbaut/Gitana SA
"Le bateau tient ses promesses"
Apprivoiser la nouvelle monture et découvrir le potentiel qu'offre ce plan Verdier, l'été 2017 a été studieux pour Sébastien Josse et ses hommes. Mais c'est un skipper radieux qui raconte ses premiers bords et ses premiers vols : « Dès le début, nous avons pu voir que le bateau tenait ses promesses : raide, sain et avec une puissance qui ne demande qu'à s'exprimer. Quand les deux foils ont trouvé place à bord, mi-août, nous avons pu très vite trouver les réglages pour passer du mode archimédien au mode volant !
La première fois où le bateau a décollé était un moment incroyable. Nous avions 15-17 nœuds de vent et une mer plate avec moins d'un mètre... tout était réuni pour voler.
À bord, il y avait un mélange d'excitation, de surprise et de la fierté aussi. Car même si nous ne sommes qu'au début, et bien conscients que nous avons tout à apprendre et beaucoup à découvrir, c'est forcément une grande satisfaction de voir que ça va dans le bon sens.»
D'un mode à l'autre
« Depuis ce premier vol, nous y allons pas à pas et nous nous familiarisons avec ce point de décollage, qui fait clairement basculer le Maxi dans un autre mode. C'est comme si nous avions deux bateaux, un classique archimédien et un volant.
D'un mode à l'autre, le comportement du bateau est très différent, les réglages bien sûr et quand on décolle les angles de navigation changent, comme le vent apparent d'ailleurs et le barreur doit modifier son pilotage en conséquence. A chaque sortie, nous gagnons en confiance pour atteindre des vitesses cibles de plus en plus intéressantes » glissait le marin.
La Transat Jacques Vabre à l'horizon
Forcément enthousiastes, Sébastien Josse et Thomas Rouxel ne perdent cependant pas de vue leur objectif à court terme : la Transat Jacques Vabre : « le vol fait logiquement partie de la phase de découverte du bateau car il en est l'une des caractéristiques mais je le répète ce n'est pas notre priorité du moment.
Sur la Jacques Vabre, nous serons face à des équipages qui connaissent leur bateau sur le bout des doigts... Avec Thomas, nous essayons de naviguer le plus possible pour combler cela et beaucoup de nuit car malgré tout, ces sorties nocturnes de plus de 12h sont un apprentissage accéléré.»
Par la rédaction
Source : T.Combot Seta