ITW / "On s'arrache bien !" Thomas Coville et sa dream team reviennent sur les leaders de The Bridge

Au cinquième jour de course sur The Bridge et à 1275 milles de la ligne d’arrivée à New-York, Sodebo Ultim’ recolle au duo de tête. L’écart s’est nettement réduit aujourd'hui. Thomas Coville et ses cinq hommes d’équipage ne sont plus qu’à une quinzaine de milles de IDEC SPORT et à une cinquantaine du leader MACIF. Le skipper fait le point.





A bord de Sodebo, Thomas Coville, Jean-Luc Nélias, Thierry Briend, Loïc Le Mignon, Vincent Riou et Billy Besson vont exploiter la moindre opportunité et cherchent le meilleur placement par rapport à leurs adversaires.


Revenu aujourd'hui sur Idec Sport, vous êtes toujours dans le match ? 
"Aujourd’hui, il y a beaucoup moins de vent, et donc on va moins vite. C'est un peu foireux mais il faut profiter de la situation, essayer de tirer parti des petits airs. Les uns ou les autres ont plus ou moins de vent, ça va ça vient.

Nous n’étions pas à vue mais on s'est rapproché à quelques dizaines de milles de IDEC SPORT. Il y a eu un regroupement dans cette période. On a fait un bon bord, où nous étions très rapides et d'un seul coup ça s'est resserré. Ça va sans doute refaire l'élastique et ils vont retoucher du vent avant nous. On prend des options en fonction du vent qu'on a, le vent et sa direction déterminent là où tu peux aller, pas forcément là où tu as décidé d’aller. Macif est plutôt parti par le Nord, ils ont l'air d'avoir un peu plus de vent : on essaye de recroiser avec eux."


Vous êtes quand même de bon chasseurs ? 
"On s'arrache bien, ce n'est pas évident pour le profil de SODEBO ULTIM’ qui est plus lourd que les autres. Il faut jouer avec ça, il y a un peu de frustration à certains moments notamment en début de course dans les phases de transitions pour s'évacuer d'une zone rapidement. Depuis, les écarts se sont stabilisés, et à l’échelle de tout le parcours et de ce qu’il reste à faire, il y a un beau match et des coups à jouer jusqu'à l'arrivée."


Vous êtes troisième ce soir mais rien n'est encore joué pour Sodebo ? 
"Jusqu'au bout, ça va jouer énormément. Il va y avoir du match jusqu'à la ligne d'arrivée. C'est une zone où se créent des dépressions ; la rencontre du chaud sur la terre et le froid de la mer crée des zones perturbées. Il y a des courants le long de Long Island (île située à l’Est de New York). Et tout peut changer si tu arrives de jour ou de nuit. Beaucoup de paramètres vont entrer en compte. Ça peut carrément se finir en régate côtière. On va se battre jusqu’au bout."


Comment se passe la vie à bord ? 
Quand il y a des grosses manœuvres, tout le monde est sur le pont mais globalement, on arrive à respecter les quarts. Quand tu rates un quart de sommeil ça te décale, il faut être rigoureux et bien se reposer pour toujours être dans l'énergie de groupe. Mais on s'adapte et c'est ce qui fait la réussite. Les premières fois où je suis descendu en bas dans la coque centrale, ce n’était pas une position habituelle pour moi. Je dormais d’un œil."


Avez-vous déjà une ETA à nous communiquer ? 
"Avec les conditions qu'il y a, c’est difficile de donner une ETA à moins de 24 ou 36 heures. Pas si simple car il n’y aura pas beaucoup de vent jusqu'au bout. Peut-être le 4 juillet, pour la fête nationale."


Classement du vendredi 30 juin 2017, à 17h
1 / Macif (François Gabart) : à 1210 milles de l’arrivée
2 / IDEC SPORT (Francis Joyon) : à 44 milles du premier
3 / Sodebo Ultim’ (Thomas Coville) : à 56 milles du premier
4 / Actual (Yves Le Blévec) : à 248 milles du premier


par la rédaction
Source : A Bourgeois