Une semaine après être arrivé à Bordeaux, Jérémie Beyou s’apprête demain après-midi à prendre le départ de La Solitaire URGO Le Figaro pour la 16e fois. Nuits de dix heures, repas à heures fixes, séances d’ostéopathie, sport : le skipper de Charal s’est astreint pendant tout son séjour sur les bords de la Garonne à une discipline stricte pour arriver le plus frais possible au départ de la première étape.
Credit : Y.Zedda
Tous les réservoirs sont pleins
« Au sein de l’équipe, nous nous sommes organisés de façon à me libérer d’un maximum de contraintes », commente Jérémie Beyou, skipper de Charal. D’habitude assez « diesel » sur la première étape, le Finistérien s’est fixé comme objectif d’être d’entrée dans le match, d’où l’accent mis sur tous les détails de sa préparation. « C’est très important de partir bien reposé, la notion de sérénité est capitale pour moi. Au niveau motivation et repos, tous les réservoirs sont pleins. »
Et il faudra qu’ils le soient car le départ dimanche dans la Gironde s’annonce copieux avec du près au programme : « La Gironde au près, cela veut dire enquiller des dizaines de virements, il y a beaucoup de bouées à respecter donc à ne pas oublier, des bancs de sable, il faut éviter de s’échouer, faire attention aux collisions. Si tu ne prends pas un bon départ, ça peut devenir stressant car normalement, ça s’échappe par devant. Mais après tout, ce n’est qu’un tronçon de 30 milles sur 525. L’important est de ne pas sortir de là épuisé. »
Le parcours
Et ensuite ? Une remontée au près toujours vers la Chaussée de Sein qui pourrait se terminer dans du vent fort avant une longue descente du Golfe de Gascogne plein sud vers Gijon, où l’atterrissage est souvent redouté des solitaires. « Comme la baie est très encaissée, les vents ont du mal à rentrer dedans. Il faut arriver à se reposer avant d’arriver sur Gijon, parce que tout peut être chamboulé dans les derniers milles. »
« J’ai l’habitude de me fier à ma préparation, ma troisième place sur la Solo Maître CoQ me fait penser que je suis sur une courbe positive. Je la vois comme un bon signe, j’ai montré que j’étais là. Et puis dans ma tête, je suis heureux, je suis privilégié d’avoir signé ce partenariat avec Charal à qui j’ai envie d’offrir une belle Solitaire. J’y vais pour la bagarre. Ce qui me motive, c’est d’être devant ! »
Par la rédaction
Source : Charal