Yann Eliès a mis tout en œuvre pour récupérer au plus vite de son Vendée Globe et rempiler sur le circuit Figaro. Dimanche, le skipper de Queguiner prendra le départ de la 48e Solitaire Urgo – Le Figaro. L'objectif ? Devenir le premier marin à inscrire son nom pour la quatrième fois au palmarès. Il lui faudra pour cela retrouver tous ses automatismes et son mental de tueur.
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Comment vous sentez-vous à quelques jours du départ ?
Yann Eliès : « Assez bien. J’ai l’impression que les choses se mettent bien en place. En tous les cas, je veux y croire. J’ai hâte de rentrer dedans. Je pense que je saurai vraiment si j’ai récupéré de mon Vendée Globe et si je suis en forme à l’issue des 24-48 premières heures de course.
Pour l’heure, je n’ai pas encore retrouvé 100% des automatismes que j’avais les années précédentes. Je sens que je peux encore piétiner, voire même trébucher. Il va donc falloir que je m’applique sur le début de ma course, que j’arrive à mettre chaque chose à sa place. »
Vous êtes régulièrement monté en puissance depuis votre retour en Figaro.
« C’est vrai. Tout laisse à penser que je serai prêt le jour J, mais je n’ai aucune certitude car certaines choses demandent encore à être validées. Je m’attends à progresser pendant la course.
C’est, évidemment, quelque chose que je n’avais plus vécu depuis longtemps car je suis toujours arrivé avec un gros capital confiance, mais aussi une grosse influence psychologique sur mes concurrents.
Là, je dois d’abord me concentrer sur ces points-là avant de penser à une éventuelle quatrième victoire sur l’épreuve. Il va être important que j’arrive à prendre les choses dans le bon sens ».
Qu’est-ce qui va être important pour vous sur cette Solitaire 2017 ?
« Il va être essentiel pour moi de réussir à bien lancer la machine, de réussir à progresser tout du long et de ne surtout pas m’arrêter avant la ligne d’arrivée. Il faut que je parvienne à entrer dans une spirale positive et à y rester. A prendre un peu tout avec philosophie, même lorsque ça risque d’être compliqué.
Je me prépare à ce que l’arrivée sur Gijón soit une grosse foire et à ce que ça parte un peu en sucette. Je me prépare également à ce que les dix jours que nous allons passer à Concarneau soient délicats à gérer. Il y aura là tout pour trébucher : la famille, les copains, les journalistes… Le fait de se trouver si près de la maison ne sera pas simple à appréhender. Quoi qu’il en soit, l’envie de me battre est là. Celle de me faire plaisir aussi. »
Par la rédaction
Source : Rivacom