Objectif atteint pour Pierre Quiroga dans la première étape de la Solitaire URGO Le Figaro. Arrivé à Gijón mercredi à la 9e place avec 1h08 de retard sur le vainqueur Nicolas Lunven, le Skipper Espoir CEM - CS revient sur cette première étape forte en sensations avant de reprendre le large dès ce samedi 15h.
Crédit : A Courcoux
Un golfe de Gascogne bien corsé
« C’était chaud, chaud, chaud. On ne pouvait rien faire d’autres que de rester accroché à la barre, en espérant que le matos tienne. Dans un saut de vague, la table à carte s’est cassée. J’ai perdu mon antenne VHF et je n’avais plus d’ordi. Sur le pont, j’ai volé aussi, je suis tombé de tout mon poids sur un winch et je me suis fait mal à la cuisse et à l’avant-bras.
C’était hallucinant. Un bon baptême du feu. Je n’avais jamais passé un front de cette puissance là avec 45 nœuds et des vagues de 3 à 4 mètres qui déferlent. On se sent vraiment tout petit et un peu vulnérable dans ces conditions-là. »
Un classement en dent de scie
« Je m’en veux d’avoir fait 2 erreurs qui m’ont fait perdre des places. La première après le passage de Cordouan, lors de notre descente vers Arcachon. Je me suis obstiné dans une option stratégique à gauche pour m’abriter du courant, alors que ce dernier n’était pas encore inversé. J’ai pris très cher sur cette option alors que j’étais dans le paquet de tête. Je suis passé de la 3e à la 20e place.
La deuxième erreur a été de me décaler trop à l’ouest dans la remontée vers Rochebonne. Je me suis vraiment battu dans la fin de course pour regagner place par place. Moralement, c’était important pour moi. Du coup, je suis content de ma place à l’arrivée. »
Départ de la 2e étape Gijón- Concarneau ce samedi 10 juin à 15h00 avec une navigation dans le petit temps. Pas de quoi déplaire au navigateur méditerranéen qui a l’habitude d’évoluer dans ces conditions piégeuses.
par la rédaction
Source : Cécile Gutierrez