Clarisse Crémer et son Mini 6.50 TBS participaient ce week-end à la Pornichet Select, leur première course en solitaire de la saison. La jeune navigatrice a signé une très belle 4e place après 46 heures, 21 minutes et 45 secondes de course et 300 milles nautiques au compteur. L'occasion pour la skipper de dresser un premier bilan.
Credit : P.Bouras
Clarisse, comment s’est passée cette première course en solo de la saison ?
« J’étais bien stressée au départ ; j’avais l’impression d’avoir eu la chance du débutant l’année dernière. Je n’avais pas envie d’être déçue donc je n’étais pas très à l’aise.
J’ai pris un départ vraiment catastrophique, j’avais peur de casser mon bateau parce qu’il y avait près de 70 participants sur la ligne de départ ! La bonne nouvelle c’est qu’après un départ aussi pourri, je ne pouvais faire que mieux après !
Je ne m’en suis pas trop mal sortie, j’ai eu un peu de chance après la bouée de dégagement car j’étais juste derrière un paquet de bateaux qui se sont tous embêtés, moi j’ai glissé dessous et ça m’a permis de me raccrocher directement au wagon de tête. »
Que retirez-vous de ce début de deuxième saison ?
« Je vois une réelle différence par rapport à l’année dernière. Je me sens beaucoup plus à l’aise sur le bateau et je rends compte que ça se passe vraiment dans la tête. J’étais dans le même groupe que des vainqueurs de la saison dernière et psychologiquement, c’était compliqué pour moi de me dire que je pouvais les tenir.
A chaque fois qu’ils partaient un peu devant, j’avais du mal à ne pas me dire que c’était normal parce qu’ils sont meilleurs de toute façon. Avant de réussir à gagner une course il faut déjà se convaincre que l’on est capable de gagner. J’ai encore un peu de mal à faire ça, mais je vais y travailler !
En revanche je ne pensais pas pouvoir tenir sur 2 jours de course, c’est plutôt une bonne surprise. Je suis un peu agacée par ma 4e place, car depuis que je suis rentrée, je repense à l’arrivée et me dis que j’aurais pu tenter d’autres choses, mais on ne va pas refaire le match pendant 10 ans.»
Quels points devez-vous améliorer avant la prochaine course, la Mini en Mai du 6 au 14 mai ?
« Je travaille sur les changements de voiles en entraînement. J’ai du boulot là-dessus. En technique aussi il y a des milliards de trucs que je peux améliorer. Et je veux me pencher sur ce fameux stress de la ligne de départ. Un mauvais départ comme celui-ci dans d’autres conditions peut me démolir ma course, ça peut être fatal. J’ai eu de la chance, il faut que je travaille dessus. »
Par la rédaction
Source : J.Cornille