Jérémie Beyou a franchi l’Equateur hier mardi après 65 jours, 1 heure et 27 minutes de course. Maintenant, le skipper de Maître CoQ négocie sa sortie de Pot au noir. Toujours 3ème, il peut envisager les dix derniers jours de course avec sérénité… mais avec la plus grande vigilance.
Credit : E.Stichelbaut/Maitre Coq/VG
Très bon chrono Horn - Equateur
Jérémie Beyou a signé son retour dans l’hémisphère nord. Toujours aussi solidement ancré à la troisième place, le Landivisien a signé un temps canon entre le Cap Horn et l’Equateur, un tronçon qu’il a englouti en 13 j 23 h 45 min. Un tout petit peu moins bien qu’Alex Thomson (Hugo Boss), qui a mis 18 h 15 min de moins.
Encore dans le Pot au Noir
Le Pot au noir aura été sans doute moins contrariant pour l’actuel 3ème du Vendée Globe que pour Armel Le Cléac’h. Jérémie Beyou devra encore faire avec ces soubresauts pendant 24 à 36 heures avant de retrouver (encore) des conditions incertaines.
A terre, l’équipe de Maître CoQ se demande qui, des modèles américain et européen, aura vu juste. « La situation est très hésitante pour la période des 15, 16 janvier, souligne Philippe Legros, le responsable Performance de l’équipe voile Maître CoQ. Les modèles ne sont pas d’accord du tout entre eux. Et ce n’est que lorsque les deux modèles convergent qu’on peut avoir des certitudes ».
Beaucoup de questions
« Quand on fait tourner les routages et qu’on évalue les options potentielles, poursuit Philippe Legros, c’est en prenant en compte l’idée qu’un pépin mécanique ralentisse un des protagonistes. Est-ce que les marges seront suffisantes pour que chacun maintienne sa position ou est-ce qu’il y aura une brèche dans laquelle s’engouffrer ? C’est ça, le raisonnement. Tous les bateaux ont souffert, notamment dans cette remontée de l’Atlantique au près avec la mer de face ».
S’il ne peut bénéficier des retours d’expérience de son équipe à terre, l’assistance étant interdite, Jérémie Beyou doit certainement parvenir aux mêmes conclusions en mer. Au classement de 15h, Armel le Cléac’h était à 726 milles et Alex Thomson pointait son étrave à 500 milles plus au nord.
Vers le podium ?
L’IMOCA Maître CoQ, quant à lui, se porte bien. Une petite frustration demeure cependant : tandis que les deux leaders peuvent faire tourner leurs logiciels de routage pour se faire une idée précise du temps qu’il leur reste à passer en mer, Jérémie Beyou, lui, continue à avancer la vue un peu brouillée, faute de recevoir tous les fichiers météo. Difficile donc de se projeter totalement sur l’idée que le chenal des Sables n’a jamais été aussi proche. Et, avec lui, le podium ? Réponse en fin de semaine prochaine…
Par la rédaction
Source : I.Delaune