Depuis l’origine de la Coupe de l’America en 1851, les différents acteurs ne sont jamais parvenus à donner un cadre au-delà de deux ans. Aujourd’hui, c’en est fini de toutes ces incertitudes. Team France s’est investi dans cette démarche de construction collective. Signataire de l’accord et désormais inscrit sur la 36ème Coupe de l’America en 2019, le défi français est plus que jamais à la conquête du Graal !
Credit : E.Stichelbaut
Une meilleure visibilité
Ce jour, à Londres se sont retrouvés Jimmy Spithill (Oracle Team USA), Sir Ben Ainslie (Land Rover BAR), Dean Barker (Softbank Team Japan), Torbjorn Tornqvist (Artémis Racing) et Franck Cammas (Team France) ; et ce, afin d’officialiser l’entente commune de leurs équipes sur un cadre pour les 36ème et 37ème Coupe de l’America.
Leur volonté est claire : offrir rapidement une visibilité de ce que sera la Coupe de l’America à l’horizon 2021, ce qui permettra à cette dernière de se positionner bien en amont dans le calendrier des grandes compétitions internationales et permettra d’encourager les inscriptions d’autres nations.
Ainsi :
- La Coupe de l’America se déroulera tous les deux ans, soit en 2019 pour l'AC36 et en 2021 pour l'AC37.
- Le circuit préliminaire, America's Cup World Series (ACWS), débutera au cours du 4ème trimestre 2017. L’ambition est que ce circuit comporte 12 événements internationaux au cours des deux prochaines années.
- La première année des ACWS sera disputée sur des AC45 Foiling, c’est-à-dire sur les catamarans ayant courus les LVACWS 2015 et 2016.
- Une transition s’opérera à compter de la deuxième année vers les catamarans de la Class America’s Cup, classe qui aura concouru en 2017 aux Bermudes.(avec toutefois une modification de la règle de manière à étendre entre 4 et 26 nœuds, la gamme de vent dans laquelle peuvent courir les bateaux). Après ce passage aux Class AC, les AC45 Foiling sortiront définitivement du circuit.
- Le dernier grand prix des ACWS se tiendra sur le lieu où se jouera la Coupe. Le classement de ce circuit déterminera les équipes sélectionnées pour concourir sur les America’s Cup Playoffs.
- Le lieu où se tiendra la 36ème Coupe de l’America sera choisi par le vainqueur de la 35ème
- Pour réduire les coûts, les équipes ne seront pas autorisées à construire, à tester ou à s'entraîner sur les bateaux du type AC45 Turbo comme cela est aujourd’hui permis.
- Les mêmes règles seront appliquées sur la 37ème Coupe de l’America, à la seule différence que seuls les bateaux de la Class AC régateront sur l’ensemble des courses.
Cinq des six concurrents* et leur Yacht Club sont signataires de cet accord et d’ores et déjà d’autres équipes auxquelles cette entente a été soumise ont montré un vif intérêt et pourraient rapidement se présenter en tant que challengers.
*Emirates Team New Zealand n’est pas aujourd’hui signataire de l’accord-cadre mais a été tenu informé tout au long du process.
Ils ont dit :
Franck Cammas, skipper et membre fondateur de Team France :
« Etre présents dès le départ de cette nouvelle aventure nous permet de construire demain dès aujourd’hui avec des règles clairement identifiées. Boucler le budget en temps et en heure, conserver les talents qui sont à nos côtés sont autant d’atouts essentiels dans notre quête de l’excellence et de la performance. Grâce à cette entente historique, nous allons pouvoir présenter à nos partenaires et à nos futurs soutiens un plan clair afin que leur engagement se constitue sur de bases précises. C’est rassurant pour tout le monde et ça permet de construire une stratégie sur le long terme. »
Russell Coutts, 5 fois vainqueurs de la Coupe et Directeur Général d’ACEA :
« C’est un moment historique et fantastique pour la Coupe de l’America ! Pour la première fois en 166 ans, les intérêts de la compétition prennent le pas sur les intérêts propres. »
Larry Ellison, fondateur d’ORACLE TEAM USA :
« Toute équipe qui souhaite participer à la coupe de l’America sait désormais combien cela va lui coûter, et sur quel type de bateau elle régatera. Elle sait aussi que ces règles ne changeront pas. Sur ces bases, tout challenger peut construire un vrai projet pour porter haut les couleurs de son pays. »
Par la rédaction
Source : C.Muller