Attendu dans quelques jours à Ouessant, Thomas Coville est en train de réaliser un incroyable exploit. Le 6 novembre dernier, il quittait Brest pour effectuer un Tour du Monde sans escale en solitaire à bord d'un maxi multicoque. Son objectif : battre le temps établi par Francis Joyon sur Idec en 2008 de 57 jours 13 heures et 34 minutes. Pour cela, Thomas Coville devait boucler la boucle, au plus tard le 3 janvier. Avec une arrivée prévue entre les 25 et 26 décembre à Brest, c'est un temps canon que s'apprête à réaliser le marin avec une bonne semaine d'avance et en passant même, peut-être, sous la barre des 50 jours ! Pour enchainer les systèmes météo à un train d'enfer, à bord de Sodebo Ultim', le skipper ne s'est vraiment pas ménagé. Il raconte.
La carte postale du jour 45
Physiquement, c’est le revers de la médaille
"C’est la première fois que quelqu’un s’expose à faire un tour du monde avec un bateau aussi grand et avec des voiles aussi lourdes. Remplies d’eau, les voiles d’avant font entre 110 et 120 kilos, voire plus. Les rouler, dérouler c’est long, et en Atlantique Sud, j’en ai fait !
Les atouts et les avantages dont j’ai retiré le maximum dans la descente jusqu’au Cap Horn, je les paie maintenant. Physiquement c’est le revers de la médaille. J’aurais pu m’accorder d’être plus lent en me disant de faire moins de manœuvres et de rater un système, mais je n’ai pas fait ce choix-là, donc on verra si c’était le bon…"
"J’ai certainement perdu un peu de poids, je me sens comme du coton. Vu tout ce que je donne comme énergie, je dois avoir certaines carences. J’adore manœuvrer et je le fais plutôt bien généralement, mais je vois bien que je suis plus lent, que les manœuvres durent plus longtemps. Je ne me suis pas beaucoup épargné."
par la rédaction
Sources : ScanVoile - A Bourgeois