Pour les foilers, côté vitesse, ça devrait déménager ! Armel Le Cléac'h toujours en pôle position se détache progressivement de Vincent Riou qui était revenu à 7 milles de son tableau arrière ce midi. En cette fin d'après-midi, le gros de la flotte commence à toucher les alizés. A noter le retour en course, ce midi, de Didac Costa qui a repris la mer et la course sur son bateau One Planet One Ocean réparé.
Credit : O.Blanchet/DPPI/VG
Avantage aux foilers sur cette descente express
Vincent Riou sur son bateau à dérive a profité de la nuit dernière pour diminuer l'écart avec Banque Populaire VIII, intouchable depuis qu'il a pris les commandes mardi soir. Alors que l'alizé se renforce progressivement, les foilers accélèrent. Alex Thomson (8e) sur Hugo Boss, dans sa trajectoire une fois de plus extrême (ouest), s'est même fait flashé à plus de 17 nœuds aux alentours de 15h.
Bataille navale
On pourraient croire que les foilers vont avoir un net avantage, mais ce serait sans compter les petits coups à jouer dans les grains, les légers décalages de trajectoire, les choix de voiles les plus judicieux à trouver. Les monocoques à dérives peuvent éviter de se faire trop distancer dans les alizés à conditions que les marins soient sur le pont pour ne manquer aucune occasion.
Une bataille navale va donc se jouer entre tous les foilers. Déjà, le trio Beyou/Josse/Lagravière fourbit ses armes tout en gardant un œil sur Alex Thomson. Et 30 milles derrière, le grand match entre bateaux « classiques » ne fait que commencer : les Meilhat (3e), de Lamotte (7e), Le Cam (9e), Eliès (10e), Ruyant (11) vont toustfaire pour arriver dans le pot au noir en bonne position.
Les marins racontent aujourd'hui
Armel Le Cléac'h, leader : "ça devrait s’accélérer"
"Tout va bien même si, sur les dernières heures, Vincent Riou a réussi à me recoller un peu.
La météo est différente de ce qui était prévu au départ, il a fallu adopter une autre stratégie mais je m’en suis pas trop mal tiré. Surtout, il n’y a pas de problème technique à bord, le bateau va bien, moi aussi, c’est important pour attaquer la course. Les conditions météo du départ ont favorisé ça.
Pour les prochains jours, ça va être un long bord vers le Pot au Noir en essayant d’éviter les dévents des îles Canaries et du cap Vert. Pour l’instant, c’est un peu mou mais ça devrait s’accélérer dans les prochaines heures en touchant un alizé bien en place. Là, c’est une course de vitesse avec un bon choix de voiles à faire. Le Pot au Noir est loin mais c’est important de se placer bien à l’avance."
Vincent Riou, 2e : "un coup pour nous, un coup pour les autres"
« J’ai fait une bonne nuit car j’ai bien avancé sur le reste de la flotte. Il faut en profiter. Les conditions nous étaient favorables cette nuit. C’est là qu’il faut essayer de faire la différence.
Dans les jours à venir, ce sera comme à chaque fois pendant un tour du monde, un coup pour nous, un coup pour les autres. Ce sera d’ailleurs plus pour les autres (les foilers) dans les prochains jours. On va continuer à bien se positionner avant que l’alizé se renforce et que les foilers arrivent à aller un peu plus vite que nous.
Le Pot au Noir est dans trois jours mais je n’ai pas encore regardé comment il se présentait. Ça va être mon travail du jour. Je vais commencer à observer sa taille, sa position, comment il se comporte mais jusqu’à présent j’avais d’autres chats à fouetter."
Morgan Lagravière, 5e : "Il ne fait que me surprendre"
« C'est vrai que depuis le début je passais plus de temps à bricoler qu'à faire de la régate. Là tout est résolu. Je fais du bateau à voile ! Depuis Madère, le vent est rentré. Je suis sous grand spi. Il y a 20 nœuds. Quand on a 450m2 de voiles, ça va vite. C'est compliqué de lâcher la barre dans ces conditions. Je continue à découvrir mon bateau. Il ne fait que me surprendre. Moi qui aime bien ressentir les sensations, je ne suis pas déçu. C'est magnifique quand le bateau est perché sur le foil... »
Seb Josse, 6e : "ça n'est pas rentré comme prévu"
"Cette nuit, les fichiers nous annonçaient plus de pression mais ça n'est pas rentré comme prévu. Il a fallu faire avec ce que l'on nous donnait et accepter de voir des adversaires comme PRB s'en sortir mieux que nous . Malgré tout la bonne nouvelle est que la dorsale anticyclonique est désormais bien derrière nous. Ce sont les dévents des îles qui nous intéressent désormais, avec Madère ce matin et les Canaries à venir. Il faut gérer cela correctement avant de s'occuper de notre point d'entrée dans le Pot-au-Noir."
Yann Eliès, 10e : "ça continue de partir par devant"
"Cette nuit, je n’ai pas été très inspiré. J’ai voulu essayer de me décaler pour contourner Madère assez au large mais le vent est rentré par l’est. Au final, je me suis fait un peu distancé par les premiers. Ce n’est pas évident. Pour m’aider, j’ai toutefois deux lièvres avec moi à l’AIS : Thomas Ruyant et Tanguy de Lamotte. Tout à l’heure, j’ai vu ce dernier tomber dans une zone de dévent. J’ai donc ré-empanné pour m’écarter mais pendant ce temps, ça continue de partir par devant. Je pense que ça va faire de gros écarts – jusqu’à 100 milles – ce soir. L’addiction risque d’être un peu salée."
Classement à 18 h :
1 Armel LE CLÉAC’H BANQUE POPULAIRE VIII
2 Vincent RIOU PRB à 9.71 nm
3 Morgan LAGRAVIÈRE SAFRAN à 28.91 nm
4 Paul MEILHAT SMA à 29.78 nm
5 Jérémie BEYOU MAITRE COQ à 32.84 nm
Par la rédaction
Sources : ScanVoile - Mille et Une Vagues - Effets Mer - Rivacom - Gitana - Mer et Media
"Tout va bien même si, sur les dernières heures, Vincent Riou a réussi à me recoller un peu.
La météo est différente de ce qui était prévu au départ, il a fallu adopter une autre stratégie mais je m’en suis pas trop mal tiré. Surtout, il n’y a pas de problème technique à bord, le bateau va bien, moi aussi, c’est important pour attaquer la course. Les conditions météo du départ ont favorisé ça.
Pour les prochains jours, ça va être un long bord vers le Pot au Noir en essayant d’éviter les dévents des îles Canaries et du cap Vert. Pour l’instant, c’est un peu mou mais ça devrait s’accélérer dans les prochaines heures en touchant un alizé bien en place. Là, c’est une course de vitesse avec un bon choix de voiles à faire. Le Pot au Noir est loin mais c’est important de se placer bien à l’avance."
Vincent Riou, 2e : "un coup pour nous, un coup pour les autres"
« J’ai fait une bonne nuit car j’ai bien avancé sur le reste de la flotte. Il faut en profiter. Les conditions nous étaient favorables cette nuit. C’est là qu’il faut essayer de faire la différence.
Dans les jours à venir, ce sera comme à chaque fois pendant un tour du monde, un coup pour nous, un coup pour les autres. Ce sera d’ailleurs plus pour les autres (les foilers) dans les prochains jours. On va continuer à bien se positionner avant que l’alizé se renforce et que les foilers arrivent à aller un peu plus vite que nous.
Le Pot au Noir est dans trois jours mais je n’ai pas encore regardé comment il se présentait. Ça va être mon travail du jour. Je vais commencer à observer sa taille, sa position, comment il se comporte mais jusqu’à présent j’avais d’autres chats à fouetter."
Morgan Lagravière, 5e : "Il ne fait que me surprendre"
« C'est vrai que depuis le début je passais plus de temps à bricoler qu'à faire de la régate. Là tout est résolu. Je fais du bateau à voile ! Depuis Madère, le vent est rentré. Je suis sous grand spi. Il y a 20 nœuds. Quand on a 450m2 de voiles, ça va vite. C'est compliqué de lâcher la barre dans ces conditions. Je continue à découvrir mon bateau. Il ne fait que me surprendre. Moi qui aime bien ressentir les sensations, je ne suis pas déçu. C'est magnifique quand le bateau est perché sur le foil... »
Seb Josse, 6e : "ça n'est pas rentré comme prévu"
"Cette nuit, les fichiers nous annonçaient plus de pression mais ça n'est pas rentré comme prévu. Il a fallu faire avec ce que l'on nous donnait et accepter de voir des adversaires comme PRB s'en sortir mieux que nous . Malgré tout la bonne nouvelle est que la dorsale anticyclonique est désormais bien derrière nous. Ce sont les dévents des îles qui nous intéressent désormais, avec Madère ce matin et les Canaries à venir. Il faut gérer cela correctement avant de s'occuper de notre point d'entrée dans le Pot-au-Noir."
Yann Eliès, 10e : "ça continue de partir par devant"
"Cette nuit, je n’ai pas été très inspiré. J’ai voulu essayer de me décaler pour contourner Madère assez au large mais le vent est rentré par l’est. Au final, je me suis fait un peu distancé par les premiers. Ce n’est pas évident. Pour m’aider, j’ai toutefois deux lièvres avec moi à l’AIS : Thomas Ruyant et Tanguy de Lamotte. Tout à l’heure, j’ai vu ce dernier tomber dans une zone de dévent. J’ai donc ré-empanné pour m’écarter mais pendant ce temps, ça continue de partir par devant. Je pense que ça va faire de gros écarts – jusqu’à 100 milles – ce soir. L’addiction risque d’être un peu salée."
Didac Costa est reparti
Didac Costa est reparti à 12h40 aujourd’hui. Revenu à terre pour réparer, l’Espagnol s'est élancé ce midi. 1 134 milles le séparent de la tête de flotte, 770 milles de son concurrent le plus proche Sébastien Destremau. L’IMOCA était en état de marche depuis hier, mais Didac Costa attendait une amélioration des conditions météo pour repartir. Les prochains jours, le skipper devra dégolfer avec un vent de Nord-Ouest pendant une vingtaine d’heures, puis trouvera un vent de face jusqu’au cap Finisterre. « Nous pouvions attendre encore un peu pour trouver de meilleures conditions, mais Didac a hâte de partir et on préférait éviter un départ de nuit » explique Jordi Griso le team manager.Classement à 18 h :
1 Armel LE CLÉAC’H BANQUE POPULAIRE VIII
2 Vincent RIOU PRB à 9.71 nm
3 Morgan LAGRAVIÈRE SAFRAN à 28.91 nm
4 Paul MEILHAT SMA à 29.78 nm
5 Jérémie BEYOU MAITRE COQ à 32.84 nm
Par la rédaction
Sources : ScanVoile - Mille et Une Vagues - Effets Mer - Rivacom - Gitana - Mer et Media