Ils se sont élancés dimanche dernier pour tenter de ravir le Trophée Jules Verne à Loick Peyron et Banque Populaire V. Parti au cœur d'un centre dépressionnaire, IDEC SPORT est parfaitement dans le match. Francis Joyon et ses cinq hommes d'équipage laissent déjà les Canaries dans leur sillage avec seulement 38 milles de retard et une vitesse moyenne de 26 nœuds.
Crédit : JM Liot
"On tient bien la feuille de route"
Le maxi-trimaran s'est extirpé vite et sans dégât des vents violents de secteur nord-ouest du départ. Il commence à réguler sa foulée, en rythme avec les trains de vagues qui s'aplanissent et s'organisent dans le sens de la marche. Seules quelques lignes de grains contraignent encore l'équipage à une grande vigilance, tant les variations en force sont importantes ; « Nous sommes en permanence en train de choquer et de reborder, toutes les 20 minutes » témoigne Gwénolet Gahinet, « C'est exigeant ! »
Clément Surtel se réjouit de ses premiers jours à bord : « Un départ, c'est toujours fort émotionnellement et celui-ci a été brutal. On s'en sort bien. On a évité le gros du vent. La mer se calme. On tient bien la feuille de route en bataillant avec des grains un peu mous. On attaque pour se sortir des grains. On est content de notre moyenne. Un peu de bricolage à faire mais rien de grave. »
L'Équateur à l'esprit
« Pour l'instant on ne regarde pas trop les écarts, mais on reste concentré sur les conseils de Marcel (Van Triest, routeur d'Idec Sport). » explique Clément. « On est dans la bonne gestion du bateau, dans la mise en route de ce tour du monde. Francis et Marcel échangent par mail et on discute entre nous. J'espère qu'il est content de nous. » Bien calé dans l'alizé, IDEC SPORT plonge plein sud avec déjà le passage de l'équateur en tête. Francis Joyon et ses hommes s'appliquent à réciter leurs gammes.
L'heure d'un premier bilan viendra avec la bascule dans l'hémisphère sud.
par la rédaction
Source : Mer&Media
