ITW / Troisième Vendée Globe pour Kito de Pavant : "C’est ma dernière occasion"

Il repart pour la troisième fois. Avec la ferme intention cette fois de pouvoir dire : "je l'ai fait !" A 55 ans, Kito de Pavant se lance à l'assaut de son 3e Vendée Globe avec Bastide Otio. "C’est mon 3e essai et le plus important. J’ai besoin de me prouver que je suis capable de boucler un tour du monde. J’ai beaucoup d’expérience, j’ai fait beaucoup de choses dans ma vie. Mais la seule chose que je n’ai pas encore réussi à accomplir, c’est ce tour du monde."




Credit : R.Christol / Bastide Otio / Vendee Globe


C’est votre troisième projet Vendée Globe, un projet 100% Sud. Pouvez-vous nous le présenter ?
" On a construit une jolie histoire avec deux partenaires principaux, Bastide Médical à Nîmes, et Groupe HBF à Toulouse avec sa marque Otio. Et puis ce sont plus de 40 partenaires Made in Midi qui nous ont rejoints autour de ce joli projet avec toute la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée. Finalement on ramène toute la Méditerranée sur les océans. 

On a récupéré un très bon bateau, l’ancien IMOCA de Jean-Pierre Dick. Depuis un an, on travaille sur Bastide Otio pour le rendre plus fiable, plus performant et plus cohérent avec ma façon de naviguer. Je suis devenu copain avec ce bateau, je prends du plaisir à naviguer dessus, il est à la fois performant et sage. Ce sont de bonnes qualités pour faire le Vendée Globe. Surtout la sagesse ! "


Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’approche du départ ?
" Je suis assez serein. C’est mon 3e essai et le plus important. J’ai besoin de me prouver à moi-même que je suis capable de boucler un tour du monde. C’est ma dernière occasion, je commence à prendre un peu d’âge. J’ai beaucoup d’expérience, j’ai fait beaucoup de choses dans ma vie. Mais la seule chose que je n’ai pas encore réussi à accomplir, c’est ce tour du monde. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! "


L'objectif, c'est de finir. Mais avez-vous aussi un objectif sportif ?
" Je ne me fixe pas d’objectif sportif parce que je veux finir. Je veux trouver moi-même pendant la course la bonne position des curseurs entre vitesse, stabilité, sécurité, option météo... Il y en a beaucoup sur ces bateaux qui peuvent aller très vite mais le Vendée Globe est un parcours au long cours. Il faut aller loin et j’ai envie de terminer. 

Pas d’exigence sportive, je veux simplement faire le tour. Alors je me connais un peu, c’est peut-être le piège, je suis un compétiteur, je n’aime pas être lent ni être derrière. Je travaille là-dessus, je sais qu’il y aura des bateaux plus rapides, notamment au début du parcours sur la descente de l’Atlantique. Il va falloir que je sois patient et fidèle à ma philosophie pour finir ce tour du monde, le plus rapidement possible bien sûr, et on verra le résultat à l’arrivée fin janvier début février. "

Par la rédaction
Source : C.Gutierrez