« Le Vendée Globe est bien plus qu’une course, » avoue le skipper d’Edmond de Rothschild. « C’est un morceau de vie... une course à la fois intense, engagée et magique qui mérite de nombreux sacrifices. » Cette année, Sébastien Josse s’élance sur son troisième Vendée Globe, après sa première participation en 2004-2005 sous les couleurs de VMI puis quatre ans plus tard sur BT. Le skipper et l’équipe aux cinq flèches relèvent à nouveau le défi, avec un bateau taillé pour la plus haute marche du podium.
Crédit : Y Zedda / Gitana SA
Le Vendée Globe côté foils
Le mono 60' Edmond de Rotschild, sorti de chantier l'été 2015, fait partie des IMOCA dernières générations dotés de foils. Foils qui améliorent les performances dans de nombreuses conditions mais il ne faut pas oublier que cette innovation reste encore très récente. Elle pose donc logiquement des questions de fiabilité sur un parcours « longue distance ».
Sur le tour du monde, outre la solidité, l’un des principaux enjeux sera aussi l’utilisation de ces dérives dans les nombreuses phases de transitions climatiques ainsi que dans les conditions météos violentes que les marins pourraient avoir à négocier dans les mers du Grand Sud.
Sur foils mais dans l'inconfort
Transat B to B ou encore New York - Vendée, Sébastien Josse a alors découvert un bateau encore plus difficile à vivre que tout ce qu’il avait pu connaître jusqu’ici. « La coque est plate avec une étrave très dégagée de l’eau. Le bateau ne fend plus la mer, il ricoche dessus. À l’intérieur, quand il rebondit, tout devient comme un immense tambour. Avant, on avait ce vacarme au près, maintenant c’est tout le temps. Il y a le bruit mais surtout les mouvements saccadés. Alors, on fait quelques progrès en ergonomie à l’intérieur mais il n’y a pas de révolution.
Je prends surtout mon bateau comme il est. J’attends de lui qu’il soit rapide avant tout. Et lui, tu sens qu’il n’a pas de limite. Nous avons fait des pointes à 33 nœuds et si toi tu es capable de tenir, lui, il déroule sans problème. C’est son ADN. Il faut faire des milles et l’apprivoiser. Le corps humain s’adapte à tout. La vitesse, c’est la même chose. Au début, cela impressionnait, puis on s’habitue à ces nouveaux mouvements.
C’est pareil pour mes concurrents. Alors on trouve les moyens de s’adapter. Dès que le bateau plane par exemple, il faut chercher la meilleure stabilité possible, mettre les poids au bon endroit, avoir les bonnes voiles, les bons réglages, la coque ne doit pas faire le yo-yo mais ricocher comme il faut sur la mer. »
Un fin trop tôt pour Seb Josse et Gitana Eighty
Lors du Vendée Globe 2008-2009, Seb Josse (skipper BT) avait face à lui Loïck Peyron, alors à la barre du monocoque Gitana Eighty. Les deux skippers avaient été contraints à l'abandon sur casse technique.
par la rédaction
Source : T Combot Seta