C’est encore l’heure de la théorie mais dans moins de 47 jours, Vincent Riou entrera dans la pratique. Le skipper de PRB sera le seul vainqueur à se présenter sur la ligne de départ du Vendée Globe, le 6 novembre prochain. Un quatrième Vendée Globe, une nouvelle histoire et l’envie sans limite de revivre ce moment inoubliable de l’entrée en vainqueur dans le chenal des Sables d’Olonne.
Crédit : E Stichelbaut
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Ce Vendée Globe, Vincent Riou l’attend depuis deux ans. Après son abandon en 2012, il aura pris le temps de digérer et de réfléchir. En décembre 2014, le skipper de PRB annonçait qu’il se sentait prêt et déterminé à affronter une nouvelle fois l’Everest des Mers avec le bateau qu’il a pensé et vu naître en 2010.
Depuis cette annonce, il a fait de nombreuses études pour optimiser et fiabiliser son monocoque. Chantiers, entrainements, préparation physique et navigations en course ont rythmé les mois écoulés. Aujourd’hui, celui qui a déjà remporté l’épreuve en 2004/05 est dans les starting blocks pour cette course de précision qui va durer plus de 70 jours.
Sans foils et sans regret
Face aux bateaux de nouvelle génération équipés de foils, PRB a déjà montré tout son potentiel (victoires dans les deux dernières Transat Jacques Vabre et 2ème de la récente Transat Bakerly entre Plymouth et New York). Quant au marin, il a gardé intact sa passion pour la technique et la météo. Cela lui vaut d’être vu par ses pairs comme un expert polyvalent et extrêmement rigoureux. Le couple qu’il forme avec son bateau a donc intégré le cercle des favoris.
Intensité extrême
Vincent Riou le sait, ce Vendée Globe sera d’une intensité extrême. Il s’y est préparé. La compétition bord à bord à l’échelle des mers du globe est usante pour les nerfs et pour les machines. Mais c’est justement cette confrontation qui anime le skipper : « Si c’était couru d’avance, je ne partirai même pas ! Il va se passer beaucoup de choses, en bien comme en mal. Il est impossible d’écrire le scénario par avance. Chaque Vendée Globe a accouché d’un très beau vainqueur, et cette édition sera encore plus difficile à remporter ».
Pour le marin, le Vendée Globe c’est aussi « prendre des risques au bon moment. C’est dans le dosage entre performance et sécurité que s’expriment les tempéraments. Certains gagneront parce qu’ils auront pris des risques quand d’autres gagneront parce qu’ils ont misé sur la raison… et regardé les plus agressifs se planter. J’essaye d’être entre les deux, ce qui n’est pas facile ».
par la rédaction
Source : Effets Mer