Demain, à 16 heures (heure française), le coup de canon de la deuxième étape de La 47e édition de La Solitaire Bompard Le Figaro sera donné à Cowes. Le menu s’annonce plutôt pimenté pour les 39 skippers, avec notamment du vent fort à la pointe bretonne. Gilles Chiorri, directeur de course, a donc prévenu les coureurs que le parcours ne les ferait plus passer par l’ouest d’Ouessant, mais dans le chenal du four jusqu’à l’Occidentale de Sein, puis retour par le Four avant de rejoindre les côtes de Bretagne Nord.
Credit : A.Courcoux
« Ce sera assez sport, il faudra envoyer du bras, mettre du braquet comme on dit ! Parmi les quatre premiers, je parie que ce sera ambiance guerre ouverte. » annonce Thierry Chabagny (Gedimat), sur-motivé pour faire parler la poudre sur cette deuxième étape qui promet encore de belles bagarres et de gros écarts.
Départ tonique
20-25 nœuds, rafales à 30, l’entame de la deuxième étape se fera au près avec le courant dans le bon sens. Les concurrents vont devoir être rapides pour passer Portland Bill avant la renverse, d’autant que le vent devrait perdre un peu de vigueur. Un passage clé qui pourrait déjà créer des écarts entre la tête et la queue de flotte. Jusqu’à Carn Base, à la pointe extrême sud-ouest de l’Angleterre, ce seront donc 185 milles sous haute tension pour parer Start Point et le cap Lizard.
Rester dans le bon wagon, anticiper le courant aux pointes, jouer avec les baies, se préserver, les marins auront beaucoup de paramètres à gérer avant d’attaquer la traversée de La Manche par Wolf Rock, dans la nuit de lundi à Mardi.
Course de vitesse dans un dédale de cailloux
Le nord-ouest faiblissant devrait accompagner les solitaires à travers la Manche. Rapidement, en approche de la Bretagne, ils vont subir mardi un fort coup de vent de sud-sud-ouest pour 30-35 nœuds. Un retour choc sur les côtes bretonnes !
Le changement de parcours annoncé ce jour par Gilles Chiorri, directeur de course, joue la carte de la sécurité. L’ouest d’Ouessant n’est donc plus au programme compte tenu du cocktail détonnant vent/courant… C’est via le chenal du Four, que les skippers iront chercher l’Occidentale de Sein puis rejoindront les côtes de Bretagne nord.
La fin du parcours de 430 milles ressemblera à une course de fous furieux sous spi, dans la brise, à raser les cailloux. Encore du suspense en perspective, car beaucoup de marins sont décidés à prendre leur revanche et rattraper leur retard !
Thierry Chabagny (Gedimat) :
« Vent contre-courant au début, ça va taper beaucoup sous la pluie ! Ce sera beaucoup de louvoyage en essayant de déjouer tous les pièges de la côte anglaise, tout en tirant des bords. Il faudra savoir gérer le courant qui sera fort - 2 à 3 nœuds - et décider selon les timings de passage s'il vaut mieux aller jouer dans les baies ou pas. Ce sera assez sport, il faudra envoyer du bras, mettre du braquet comme on dit ! »
Aymeric Decroocq (Bretagne-CMB Espoir) après son dématage :
« Je repars avec un bateau dont le mât a été changé. Je n’ai pas tout à fait fini de le régler, je sais qu’il faudra que je finisse de le régler en mer. Cela va être une étape de réglages. La chance que j’ai, c’est d’être un peu plus frais que les gars qui ont terminé la première. Je vais attaquer sérieusement les choses et essayer de prendre plaisir puisque j’ai été privé de la première. J’ai le vrai avantage de ne pas être fatigué. L’équipe technique a fait un super boulot, tous ont été très forts pour changer le mât, maintenant, c’est à moi de jouer. Je suis d’attaque ! »
Par la rédaction
Source : Rivacom