C’est hier à à 22h43 (HF) que Lalou Roucayrol et Arkema ont franchi la ligne d’arrivée devant New York en 2e position de l’édition 2016 de The Transat bakerly. Arrivé 1 jour et 23 heures après le vainqueur Multi50 Gilles Lamiré, le skipper Aquitain a réalisé un bel exploit pour venir à bout de cette transatlantique en solitaire avec un bateau privé de dérive centrale depuis plus de 5 jours.
Credit : Lloyd Images
Connu pour sa combativité et son courage, Lalou Roucayrol a encore une fois démontré sa capacité à se transcender pour atteindre son objectif : arriver à New York et terminer cette traversée en course. Avec une deuxième place à la clé !
Dans le bon tempo dès le début, menant la flotte des Multi50 pendant une bonne partie de la course, la Transat bakerly de Lalou Roucayrol a pris une autre tournure le mercredi 11 mai, lorsque le marin annonçait avoir perdu sa dérive centrale suite à un choc avec un Objet Flottant Non Identifié.
Les routeurs (Karine Fauconnier et Eric Mas) se sont donc attelés à trouver une trajectoire permettant au trimaran de rallier New York dans les meilleures conditions, comme l’explique Karine : « Pour Lalou, il n’a jamais été question d’abandonner la course. Il était plus facile de se diriger vers Boston ou Portland car nous aurions eu un meilleur angle de vent pour atteindre la côte sans dérive. Mais Lalou n’était pas de cet avis. Son objectif était clair : terminer la course malgré la tempête qui se formait devant New York, l’obligeant à naviguer au près dans 35 nœuds de vent avec un bateau qui dérape. »
Lalou Roucayrol, à son arrivée à New York :
« Le plus important à retenir sur cette Transat, c’est le trio que l’on a formé avec Eric Mas et Karine Fauconnier qui s’est superbement bien passé. Eric a apporté son expertise technique en analyse météo et Karine son expérience de marin.
Ensuite, à part la dérive, le bateau est intact ! Le pilote a très bien fonctionné, et toutes les modifications apportées cet hiver sont validées. Au niveau du choix de la route, elle était plus virile mais elle était à tenter. En revanche, depuis la casse de la dérive, c’est vraiment la galère ! Sans dérive pendant 6 jours…. Le bateau ne réagit plus du tout de la même manière.
J’ai réussi à trouver un réglage qui fonctionnait, dans 25-30 nœuds de vent, sous 2 ris ORC, avec la grand-voile un peu ouverte. Cela permettait d’équilibrer le bateau… Mais la coque centrale n’est jamais soulagée, toujours collée à l’eau. Les chocs sont beaucoup plus durs, la mer tape ; c’était assez violent. Tu n’arrives pas à accélérer… Cette arrivée est comme une délivrance ! »
Temps de course d'Arkema : 14 jours 7 heures 13 minutes et 20 secondes
Distance parcourue : 4199 milles nautiques
Vitesse moyenne : 12.23 noeuds
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http://www.scanvoile.com/2016/05/the-transat-premier-multi50-new-york.html#.Vzrk8vmLTIUPar la rédaction
Source : MA Prestation