Après l’arrivée des premiers Ultime, Yves Le Blévec est espéré à New-York ce jeudi en soirée américaine après un beau parcours. Il ne lui reste plus qu’une bonne centaine de milles avant New-York. Chez les IMOCA, Armel Le Cléac'h assure son leadership tandis que Vincent Riou rencontre des soucis pour réceptionner la météo. Quant à JP Dick, il s'est fait une très grosse frayeur ce matin !
Credit : Y.Zedda
« Comme les deux premiers sont arrivés, je n’ai plus du tout d’enjeu sportif, je suis beaucoup plus détendu même si cela ne m’empêche pas de naviguer vite avec un niveau assez élevé. Je suis plus serein et c’est très agréable. »
IMOCA : Vincent Riou handicapé
À 450 milles de l’arrivée, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) joue toujours la locomotive avec encore plus de 60 milles de marge sur Vincent Riou (PRB). Les deux solitaires suivent les mêmes voies et il n’y a qu’en soirée de ce jeudi que le « tender » pourrait avoir l’opportunité de choisir un embranchement différent : la brise de Nord-Ouest d’une quinzaine de nœuds va partir en fumée avec la formation d’une bulle dans l’Est de Chatham, pile sur la route !
Les vitesses devraient donc chuter sensiblement cet après-midi américaine, mais ce passage de hautes pressions ne durera pas : un « grumeau » dépressionnaire se forme au large de Nantucket apportant un flux de secteur Sud à Sud-Est salvateur ! Il pourrait donc y avoir compression.
En revanche, Vincent Riou (PRB) déplore des problèmes de réception d’informations météo. Un handicap alors que la bataille fait rage et que tous les coups tactiques sont plus que jamais permis à ce niveau de performance océanique. « C’est un peu plus complexe pour moi, puisque je n’ai plus de fleet (système de transmission de données) et je dispose de très peu d’infos météo. C’est difficile d’avoir une lecture correcte et précise de ce qui se passe. Même si les conditions sont celles qu’on a l’habitude de rencontrer quand on se rapproche de la côte des US, c’est endroit très compliqué, avec des chocs thermiques d’eaux et d’airs et une météo qui évolue vite. »
« Cette nuit, je naviguais en bâbord amure, j’allais chercher le front. Tout d’un coup, alors que j’étais au pied de mât en train de terminer la prise d'un deuxième ris, une bouffe de vent énorme est rentrée sur l'amure opposée. En l'espace d'une seconde, ce coup de vent a couché le bateau à l'envers, c'était d'une violence rare.
Je me suis accroché aux drisses du pied de mât. Heureusement je venais de réduire la toile ! Une minute plus tard, le vent a molli à 20 nœuds et j 'ai pu rétablir la situation. Le vent avait basculé de 100 degrés. Je ne suis pas blessé, mais c’était super dangereux. J’étais surpris par la violence du phénomène."
MULTI50 : Pas d'inquiétude pour Gilles Lamiré, leaderIMOCA : Vincent Riou handicapé
À 450 milles de l’arrivée, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) joue toujours la locomotive avec encore plus de 60 milles de marge sur Vincent Riou (PRB). Les deux solitaires suivent les mêmes voies et il n’y a qu’en soirée de ce jeudi que le « tender » pourrait avoir l’opportunité de choisir un embranchement différent : la brise de Nord-Ouest d’une quinzaine de nœuds va partir en fumée avec la formation d’une bulle dans l’Est de Chatham, pile sur la route !
Les vitesses devraient donc chuter sensiblement cet après-midi américaine, mais ce passage de hautes pressions ne durera pas : un « grumeau » dépressionnaire se forme au large de Nantucket apportant un flux de secteur Sud à Sud-Est salvateur ! Il pourrait donc y avoir compression.
En revanche, Vincent Riou (PRB) déplore des problèmes de réception d’informations météo. Un handicap alors que la bataille fait rage et que tous les coups tactiques sont plus que jamais permis à ce niveau de performance océanique. « C’est un peu plus complexe pour moi, puisque je n’ai plus de fleet (système de transmission de données) et je dispose de très peu d’infos météo. C’est difficile d’avoir une lecture correcte et précise de ce qui se passe. Même si les conditions sont celles qu’on a l’habitude de rencontrer quand on se rapproche de la côte des US, c’est endroit très compliqué, avec des chocs thermiques d’eaux et d’airs et une météo qui évolue vite. »
Un front violent couche StMichel Virbac : "C’était super dangereux"
Ce matin en fin de nuit, Jean-Pierre Dick a subi un passage de front d’une violence et d’une rapidité extrême. Le skipper de StMichel-Virbac va bien et les dégâts sont mineurs à bord.« Cette nuit, je naviguais en bâbord amure, j’allais chercher le front. Tout d’un coup, alors que j’étais au pied de mât en train de terminer la prise d'un deuxième ris, une bouffe de vent énorme est rentrée sur l'amure opposée. En l'espace d'une seconde, ce coup de vent a couché le bateau à l'envers, c'était d'une violence rare.
Je me suis accroché aux drisses du pied de mât. Heureusement je venais de réduire la toile ! Une minute plus tard, le vent a molli à 20 nœuds et j 'ai pu rétablir la situation. Le vent avait basculé de 100 degrés. Je ne suis pas blessé, mais c’était super dangereux. J’étais surpris par la violence du phénomène."
Gilles Lamiré (French Tech Rennes-Saint Malo), le leader, n’a pas d’inquiétude à avoir : Lalou Roucayrol (Arkema) est relégué à plus de 200 milles et reste handicapé par la casse de sa dérive, Pierre Antoine (Olmix) est toujours en bute au mur des glaces ouvrant la voie aux Class40, et Erik Nigon (Vers un monde sans Sida) cumule les problèmes techniques et a bien du mal à se défaire des tentacules de l’anticyclone.
CLASS40 : Isabelle Joschke toujours en tête
A plus de 1 000 milles du final, les Class40 ne sont pas à la fête. Isabelle Joschke (Generali-Horizon Mixité) mène toujours, multipliant les virements de bord. Et il va falloir réduire la toile avec l’arrivée d’une petite dépression en formation qui souffle 30 à 35 nœuds de vent, avec rafales et grains.
Un moment dur à passer avant que la brise ne tourne au Nord-Ouest en se calmant un peu pour la journée de vendredi. Louis Duc (Carac) arrivera-t-il à se glisser devant leur route au carrefour des bancs de Terre-Neuve ? Pas évident car lui aussi va subir ce flux de Nord-Ouest qui le renverra toujours sur une voie plus méridionale.
Classements le 12 mai à 16h GMT +1 :
Ultimes
1. François Gabart (Macif), arrivé le 10 mai 2016 à 23h24 et 39 sec UTC+1 (8j 8h 54 min et 39 sec)
2. Thomas Coville (Sodebo), arrivé le 11 mai 2016 à 9h02 et 02 sec UTC+1 (8j 18h 32 min et 02 sec)
3. Yves Le Blevec (Actual), à 111 milles
IMOCA
1. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), à 444 milles de l'arrivée
2. Vincent Riou (PRB), à 63 milles
3. Jean-Pierre Dick (St-Michel Virbac), à 214 milles
MULTI50
1. Gilles Lamiré (French Tech - Rennes St Malo), à 566 milles de l'arrivée
2. Lalou Roucayrol (Arkema), 241 milles
3. Pierre Antoine (Olmix), à 539 milles
CLASS40
1. Isabelle Joschke (Generali - Horizon mixité) à 1 186 milles de l'arrivée
2. Phil Sharp (Imerys), à 24 milles
3. Thibault Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton - ARSEP) à 32 milles
Par la rédaction
Sources : L.Simon - OC Sport