Ultim / Thomas Coville au départ de The Transat : "La navigation en solitaire, c’est une jubilation pour moi"

Warm'up depuis Saint-Malo terminé. La flotte qui s'élancera sur The Transat bakerly est maintenant à quai à Plymouth pour une semaine. Le 2 mai prochain, tous prendront le départ, direction New-York. Face à Macif 100 et Actual, un troisième Ultim. Thomas Coville, skipper de Sodebo, raconte. ITW.


Thomas Coville bientôt sur The Transat.
Crédit : Y Zedda



Quelles sont vos forces et faiblesses sur cette course ?
« C’est vrai que j’ai une grosse expérience de navigation en solitaire sur des trimarans. Je connais mon bateau, on a déjà fait pas mal de milles ensemble et il a été très bien optimisé. Dans ma manière de naviguer, je suis assez méthodique, peut-être un peu trop, mais c’est ma façon pour ne me faire dépasser par le bateau. L’expérience peut te faire entrer dans des routines. J’essaie d’être un peu plus intuitif. Physiquement et mentalement, le solitaire est très engageant et sur cette Transat anglaise, on va se faire mal, c’est sûr. C’est un exercice que j’aime même s’il est engagé et périlleux.»


A une semaine du départ, comment aller vous gérer cette période d'avant course ?
« Pour me concentrer sur ma course, j’entre progressivement dans une bulle, dans une coquille. Les bulles d’avant course sont toutes différentes car il y a toujours des imprévus de dernière minute et il faut les accepter. Quand j’entre dans cette bulle, j’entre littéralement dans la peau du solitaire. J’essaie de faire de moins en moins attention à toutes les sollicitations, de donner moins de mon temps aux autres avant le départ alors que j’ai un naturel à partager, à échanger. Avec l’équipe technique Sodebo Ultim’, ça passe beaucoup par des regards. On est toute l’année ensemble, alors on se connaît bien.

Toute cette semaine je vais étudier les fichiers météo. Des stratégies de routes se dessinent et je commence à écrire le script de The Transat Bakerly. Quand je regarde les fichiers, je déroule le film de ma course, j’imagine les manœuvres, je vois des ciels, des couleurs … »


par la rédaction
Source : A Bourgeois