The Transat bakerly, une transat en solo mais un routage en duo pour Sodebo Ultim’ et Thomas Coville. Jean-Luc Nélias, responsable depuis quelques années de la performance et du routage au sein du team, a choisi de travailler avec Samantha Davies. "C’est en s’entourant des autres que l’on s’enrichit et avec Sam, cela devrait être une expérience intéressante." Interview.
Crédit : Fred Morin
Qu’est ce qui a motivé le choix du duo Sam-Jean-Luc ?
Jean-Luc Nélias : « Une transatlantique, c’est court mais c’est bien de pouvoir la partager avec quelqu’un notamment pour lancer des discussions, confronter les avis avec l’objectif d’en tirer le meilleur. Sam Davies était la personne idéale pour la cellule météo. On se connaît depuis longtemps et elle a beaucoup d’expérience. C’est en s’entourant des autres que l’on s’enrichit et avec Sam, cela devrait être une expérience intéressante. »
Vous étiez à bord de Sodebo Ultim’ la semaine dernière pour prendre la mesure du bateau et rencontrer l’équipe, qu’en avez-vous pensé ?
Samantha Davies : « C’est la première fois que je naviguais sur un trimaran Ultim’ et c’était génial ! Je suis une habituée du solo en monocoque, là c’est un cran au-dessus : c’est énorme et super physique ! J’étais impressionnée par la maîtrise de Thomas à bord de son bateau, sa manière d’effectuer les manœuvres, son calme et sa bonne humeur même dans des conditions assez ventées. Thomas est capable de faire une superbe course sur The Transat ! »
En quoi consiste la cellule météo ?
Jean-Luc Nélias : « Depuis la terre, nous allons aider Thomas à choisir et à définir la meilleure trajectoire pour sa course. C’est un travail très précis, besogneux. Il faut éplucher toutes les données météo et il en existe une multitude. Une fois que tout est décortiqué, les options et les trajectoires se dessinent. A terre, ce qui nous manque, ce sont les informations visuelles. Ce sera donc à Thomas de compléter et de trancher.
Sur The Transat Bakerly, nous serons focus pendant une dizaine de jours sur les routages. Cela représente une forêt d’informations à traiter avec une accumulation de données. Au plus rapide, la traversée se fera en 5 jours et demi et au plus long en 9 jours selon nos simulations. »
Samantha Davies : « Notre rôle pour Thomas sera important. Il faudra confirmer la bonne idée et éviter surtout de prendre la mauvaise. Quand tu routes un marin, il y a une grande responsabilité. On est aussi là pour assurer sa sécurité. L’Atlantique Nord au printemps, il peut y avoir des conditions météo extrêmes, on ne va pas chômer !»
Par la rédaction
Source : A.Bourgeois