Mis à l’eau la semaine dernière, le 60 pieds IMOCA Quéguiner – Leucémie Espoir a effectué ses premières navigations au large de Lorient. D’ores et déjà, le Team a pu valider un certain nombre de points, à commencer par les modifications apportées cet hiver sur le système de barre qui se révèlent être une très belle surprise. Reste maintenant à éprouver le nouveau système de ballast mais aussi à avancer sur les calibrations du nouveau système électronique. Il y a encore du pain sur la planche d’ici au départ du Vendée Globe !
Credit : A.Courcoux
Première navigation de Quéguiner – Leucémie Espoir
« Ce n’était pas très violent mais cela a néanmoins permis de faire gîter le bateau, de descendre les dérives, de quiller, de ballaster mais aussi et surtout de tester le nouveau système de barre. Ca a presque été un choc pour moi. J’ai vraiment eu le sentiment d’avoir changé de bateau ! Au bout de trois mois de chantier, rien ne remplace ce moment où tu prends la barre et où tu te rends compte que ça marche ! C’est tout simplement magique ! », souriait Yann Eliès à l’issue de ses premières heures de navigation en rade de Lorient.
Ne plus être au volant d’un 38 tonnes
« C’est génial cette sensation de ne plus être au volant d’un 38 tonnes mais d’une mobylette », a-t-il ajouté, bluffé sur ce point.
« Pour l’instant, avant de voir si le travail qui a été fait apporte un gain de performance tel que nous l’espérons, nous cherchons avant tout à valider le bon fonctionnement de chaque système du bateau, » poursuit Ronan Deshayes, directeur technique du team.
Entraînements avec Maitre Coq et Safran
Le convoyage en Atlantique nord, dont le départ est prévu mardi 3 mai pour rejoindre la ligne de départ de la New-York – Vendée, sera une belle occasion de valider de nombreux points. Avant la traversée, Yann Eliès en a profité cette semaine pour s'entraîner avec Maître Coq de Jérémie Beyou puis une navigation de nuit avec Safran de Morgan Lagravière.
« L’idée, pour nous, était la même que celle de nos deux concurrents : se confronter, faire des speed tests et voir ce que ça donne. De ce fait, nous nous sommes, tous les trois, bien prêtés au jeu. En ce qui nous concerne, nous sommes assez contents car nous avons vraiment l’impression d’avoir pas mal progressé par rapport à l’année dernière, notamment dans des conditions de reaching un peu engagées », poursuit Yann Eliès, qui a pu tester sa monture dans 25-30 nœuds, mardi, face à Maître Coq.
"Gagné 5 à 10% de vitesse"
« Nous estimons avoir gagné 5 à 10% de vitesse à certaines allures, dans le haut de range. L’an passé, le bateau plafonnait à 20 nœuds et là, nous avons déboulé à 22-23 nœuds avec des pointes à 25 sur mer plate, ce qui ne nous était encore jamais arrivé. Il reste encore une multitude de petits détails à régler et nous allons devoir en solutionner impérativement une partie avant de mettre le cap sur les Etats-Unis."
Par la rédaction
Source : Rivacom