Trophée Jules Verne / Idec Sport et Spindrift 2 se tirent la bourre en plein Pacifique !

Avec sa quatrième semaine de course et une entrée millimétrée dans les systèmes météos compliquées du Pacifique Sud, Francis Joyon et ses hommes abordent une phase cruciale dans leur tentative du Trophée Jules Verne. Une course autour du monde qui tourne même à la régate ces derniers jours, Idec Sport et Spindrift 2 se trouvant au coude à coude à l'autre bout du monde après près de 24 jours de mer !


Idec Sport au loin, à vue depuis Spindrift 2 !
Credit : Y.Riou (embarqué)


Zones de transition
L’entame du 24ème jour a été marquée par un important empannage en bordure du centre d’une dépression. Francis Joyon et ses cinq hommes vont toute la journée surfer à la recherche du meilleur angle au vent et en quête de la pression la plus soutenue, essayant de ne pas se laisser aspirer par les zone de calmes qui s’étalent par tribord.

Cet épisode dépressionnaire n’est que le début d’une succession contrastée d’événements météos dressés sur la route du cap Horn. A l’instar de Loïck Peyron et Banque Populaire V à ce même point de la course voici exactement quatre années, ils s’attendent eux aussi à souffrir dans la traversée de zones dites de transition, avant de négocier, en son nord ou en son sud, un vaste anticyclone.


Improbable régate avec Spindrift 2
« Nous étions en début de nuit à 0,5 milles de Spindrift 2 » s’amuse Francis Joyon. « On ne s’attendait pas à régater d’aussi près après 24 jours de course. » Les deux maxi trimarans engagés dans la quête du Trophée Jules Verne partagent depuis plusieurs jours les mêmes conclusions quant à la meilleure façon d’appréhender l’océan Pacifique.

En résultent des trajectoires quasi similaires, avec des empannages déclenchés à quelques minutes d’intervalle. « Notre référence, c’est Banque Populaire V » affirme Bernard Stamm, « mais on compare avec intérêt nos routes et notre vitesse avec Spindrift 2, anciennement Banque Populaire V. »


"Un peu plus rapides !"
Et force est de constater qu’Idec Sport, plus court de près de 9 mètres, moins toilé, armé de seulement 6 hommes d’équipage, fait au moins jeu égal avec son partenaire de jeu. « Dans du vent soutenu, plus de 25 noeuds, nous sommes même un peu plus rapides » s’accordent à penser l’équipage. « En revanche, « il » descend mieux dans le vent. C’est ainsi qu’il nous a distancés lors du contournement de l’anticyclone de Sainte Hélène. Nous avions dû empanner, et les avions laissés s’échapper sur un seul bord, en route plus directe que nous. »

Lutte contre la montre, contre des éléments, contre des schémas météos compliqués… le Trophée Jules Verne d’Idec Sport s’est pimenté d’un adversaire bien réel !


Idec Sport à 17h50
Milles de retard sur le record : 335
Milles parcourus en 24 h : 672
Vitesse moyenne en 24 h : 28,2

Spindrift 2 à 17h30
Milles de retard sur le record : 312
Milles parcourus en 24 h : 663
Vitesse moyenne en 24 h : 27,6

Par la rédaction
Source : Idec