Jacques Vabre / Priorité à la fiabilisation, pas de Transat B to B pour l'IMOCA Banque Populaire VIII

En prenant la deuxième place de la Transat Jacques Vabre, Armel Le Cléac’h et Erwan Tabarly remplissent objectifs sportifs, mais aussi validations envisagés cinq mois seulement après la mise à l’eau de leur prototype. Seul voilier récent équipé de foils à terminer la course, Banque Populaire VIII a fait la démonstration de sa solidité et expérimenté, à de nombreuses reprises, les avantages de ces appendices. Mais pas de Transat B to B au programme. "La prise de risque que constitue une nouvelle transat, en solitaire de surcroit, au début de l’hiver continental, ne se justifie pas." 


Credit : JM Liot

Réflexion avec les architectes
Tout le Team Banque Populaire est en réflexion transversale avec les architectes pour évaluer les raisons du si grand nombre d’abandons au sein de la flotte récente des voiliers Imoca. Banque Populaire VIII va, en ce qui le concerne, revenir vers la France par cargo, sans prendre part à la Transat B to B, course en solitaire entre Saint Barth et Port la Forêt, afin d’éviter tout risque d’avarie.

« On a eu notre lot de bricolage à bord, avec un petit soucis d’alimentation en gasoil qui nous a un moment privé d’énergie. Il a fallu improviser, mettre de côté les moyens de transmission d’images et de télécommunication, savoir économiser pour préserver les fonctions essentielles du bord, pilote et centrale de navigation. Malgré nos petits déboires, nous avons toujours joué la gagne en demeurant concentrés sur la course, notre position et notre trajectoire. ».


Retour par cargo
Face à un PRB parfaitement optimisé et abouti, le tout nouveau Banque Populaire VIII a su rivaliser et se montrer souvent à son avantage. Le Team et Armel Le Cléac’h n’ont dorénavant qu’une hâte, débriefer cette transat. Tirer les conclusions d’une course riche en enseignements, et entrer rapidement dans la phase d’optimisation : l'équipe fera l’impasse sur la Transat B to B, course n’apparaissant plus comme prioritaire par rapport au programme de développement du bateau.


Pas de B to B
« La prise de risque que constitue une nouvelle transat, en solitaire de surcroit, au début de l’hiver continental, ne se justifie pas, compte tenu du travail qu’il nous reste à accomplir en chantier cet hiver », explique Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire. « Le bateau va rejoindre sa base par cargo, afin de nous permettre de poursuivre au plus tôt la mise en œuvre de toutes les optimisations souhaitées dans l’optique d’une année 2016 éminemment importante. »

Par la rédaction
Source : Mille et Une Vagues