Yann Eliès et Charlie Dalin quitteront les pontons de Lorient cette semaine pour rejoindre Le Havre. Alignés en double en IMOCA, le skipper de Quéguiner- Leucémie Espoir et son co-skipper tenteront de rivaliser avec les 60 pieds de la nouvelle génération. Impatients de se frotter à la concurrence, les deux marins n’ont plus que quelques jours pour régler les derniers détails.
Credit : V.Curutchet
Plus que quelques jours avant le grand départ pour le Havre. Yann Eliès et Charlie Dalin sont à l’affût du moindre détail. « On court un peu partout pour réunir les derniers éléments. De la charcuterie sous vide pour l’avitaillement, ou encore de petites pièces de rechange et des outils de bricolage, » explique Yann Eliès.
Si la concentration est le maître mot dans cette dernière ligne droite, la sagesse est également de mise. « Le piège, c’est de vouloir être perfectionniste à l’extrême, et d’opérer des changements sans pouvoir les valider par la navigation. Le mieux est l’ennemi du bien ! » avertit le skipper, qui veillera à prendre un peu de recul, avant de rejoindre la Normandie où il sait qu’un bain de foule les attend.
Charlie Dalin, l’enfant du Havre
Tout aussi excité, Charlie Dalin s’apprête à disputer sa toute première Transat Jacques Vabre. Une épreuve qui le faisait déjà rêver étant enfant, lorsqu’il trainait ses guêtres sur les pontons normands après l’école. « Quand j’étais petit, j’allais voir les bateaux après les cours, et j’avais des posters des skippers dans ma chambre. J’ai grandi avec cette course, et aujourd’hui je fais partie de l’aventure, qui plus est, en IMOCA et avec Yann !» confie le jeune havrais.
Mercredi vers Le Havre
Le duo quittera Lorient dès mercredi pour rejoindre le Havre. Et c’est dans des conditions clémentes qu’ils devraient rallier la ville de départ de cette Transatlantique sur laquelle ils comptent bien faire un résultat. «Notre objectif est de terminer sur le podium. Nous sommes six ou sept à pouvoir jouer les premières places, et même si nous avons la machine la plus ancienne, notre duo est une force.» assure Yann Eliès.
Outre l’envie de performer, cette épreuve sera aussi une excellente préparation pour le Vendée Globe 2016, auquel le briochin est désormais officiellement inscrit. « Je suis le douzième à valider ma participation, et c’est un moment particulier, parce que je dois choisir ma place dans le port. C’est une manière de se projeter. Tous les souvenirs du Vendée Globe 2008 refont surface, » se réjouit-il.
B to B, avant le Vendée Globe
Et si la Transat Jacques Vabre reste l’objectif à court terme, Yann Eliès préparera la suite dans la foulée. D’Itajaï, le bateau rejoindra Saint-Barthélémy où le skipper de Quéguiner-Leucémie Espoir participera à la transat B to B, à partir du 6 décembre.
Par la rédaction
Source : Rivacom