IMOCA / Jérémie Beyou fait le plein de confiance avant la Jacques Vabre: "Une façon de naviguer plus brutale"

Le mois de septembre a été chargé pour Jérémie Beyou et Philippe Legros : trois stages d’entraînements à Port-la-Forêt ainsi que le Défi Azimut, avec à la clé une bonne deuxième place. Très satisfait de la progression de Maître CoQ par rapport à la concurrence, le duo peaufine désormais les derniers détails sur le bateau et sa condition physique, avant le convoyage vers Le Havre, prévu autour de mercredi prochain.


Jérémie Beyou : "Nous avons vraiment progressé par rapport à SMA qui était la référence l’année dernière"
Credit : JM Liot / DPPI / Maître CoQ

Maître CoQ au niveau des meilleurs
A moins de trois semaines du départ de la Transat Jacques Vabre, Jérémie Beyou affiche un grand sourire. La raison de la bonne humeur du skipper de Maître CoQ ? Les nets progrès enregistrés par son monocoque lors des trois stages d’entraînement de septembre avec le Pôle Finistère de Port-la-Forêt, mais également pendant le Défi Azimut. Sur cette course qui a réuni douze IMOCA fin septembre, le skipper et Philippe Legros ont signé deux deuxièmes places, derrière PRB, mais devant SMA ainsi que Gitana 16 et StMichel - Virbac, deux nouveaux IMOCA.


De gros progrès
« Nous avons vraiment progressé par rapport à SMA (ex-Macif) qui était la référence l’année dernière, particulièrement au reaching, allure où nous avions de gros trous », se réjouit Jérémie Beyou. Son second, en charge de la performance sur le monocoque et co-skipper de Maître CoQ sur la Transat Jacques Vabre, précise : « Lors du premier stage, nous avions du mal à tenir les autres, alors que sur le dernier, pour la première fois, nous sommes allés plus vite au reaching. Les modifications techniques effectuées cette année portent leurs fruits, et avec Jérémie, nous avons réussi à trouver plein de petites choses pour améliorer la vitesse du bateau. »


Et face aux foils ?
Revenu au niveau de SMA, Maître CoQ a également profité de ce mois de septembre pour se confronter à quelques nouvelles unités, équipées des fameuses dérives à foil. Les enseignements ? « Il y a clairement des allures, au reaching avant tout, où ils sont inaccessibles », explique Philippe Legros.

Jérémie Beyou se montre, lui, assez circonspect : « Entre les premières navigations et les dernières, les bateaux de nouvelle génération ont pas mal progressé ; entre 75 et 130 degrés du vent, ils ont un très gros potentiel ; sur un parcours comme celui de la Transat Jacques Vabre, la logique voudrait qu’ils soient devant à l’arrivée. » 


Une manière de naviguer plus agressive
S’il réfléchit à l’opportunité d’installer des dérives à foil sur Maître CoQ l’hiver prochain – « nous nous sommes organisés pour deux options de chantier » -, Jérémie Beyou ne s’avoue pas battu pour autant, mettant en avant la fiabilité de son bateau. « C'est le seul avec Quéguiner (l’ancien Safran) qui a terminé la Jacques Vabre 2013 et la Route du Rhum 2014 sur le podium sans escale. 

Avec Phil, nous sommes déterminés à envoyer tout ce que nous pouvons pour être devant. Nous allons tirer sur le bateau et les bonshommes. L’une des raisons de notre progression est d’ailleurs liée au fait que nous chargeons plus le bateau, nous le poussons à 100% pour en tirer la quintessence, c’est une façon différente de naviguer, plus « brutale », beaucoup moins conservatrice. »


Préparation physique intense
Une manière de naviguer qui nécessite une condition physique optimale. « Ces derniers temps, comme nous avons beaucoup navigué, nous n’avons quasiment pas fait de séances avec notre coach (Stéphane Eliot), mais je refais un bloc intense cette semaine. De son côté, Philippe découvre ce style de préparation, mais comme il a une bonne caisse à la base, cela ne pose pas de problèmes. »

La condition physique sera donc au menu des derniers jours avant le convoyage vers Le Havre aux alentours du 12 octobre.

Par la rédaction
Source : A.Bourgeois